Tensions sur le pétrole après l'explosion du Limburg

Par latribune.fr  |   |  372  mots
Comme on pouvait s'y attendre, le marché pétrolier réagit ce lundi à l'explosion intervenue dimanche à bord du pétrolier français Limburg, au large du Yémen, par une hausse des cours du brut. En fin de matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, référence sur l'International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, s'échangeait à 28,39 dollars après avoir ouvert à 28,45 dollars à la corbeille et clôturé à 28,12 dollars vendredi soir. En fin d'après-midi, toutefois, une certaine détente se faisait jour, le brut retombant à 28,14 dollars.Les incertitudes entourant cette explosion nourrissent l'inquiétude des opérateurs, qui ne savent pas trop s'il s'agit d'un attentat ou d'un accident. "Il y a eu une explosion dans un tanker au large du Yémen, et certains pensent que c'est un acte terroriste, c'est la raison pour laquelle les cours sont en hausse", explique ainsi Tony Machacek, opérateur de la maison de courtage Prudential Bache , interrogé par l'AFP. Lundi, le navire dérive au large des côtes du Yémen, tandis que plusieurs nappes noires se sont formées. Le pétrolier transportait près de 400.000 barils de brut. Les origines de l'explosion demeurent confuses. Alors que les autorités françaises avaient parlé, aussitôt après le drame, de la possibilité d'un attentat, elles se montrent pour le moment beaucoup plus prudentes. Le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin a ainsi déclaré ce matin sur RTL qu'"aucune possibilité n'était exclue"... Les autorités yéménites, pour leur part, privilégient la thèse d'une explosion dans l'un des réservoirs du navire.Le Limburg a-t-il en fait été attaqué par un petit bateau rempli d'explosifs ? Pour savoir ce qu'il en est, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la DST (contre-espionnage). Une équipe d'experts français est attendue au Yémen pour participer à l'enquête sur les causes de l'explosion. Cette mission a été décidée lors d'un entretien téléphonique entre le chef de l'Etat français Jacques Chirac et son homologue yéménite Ali Abdallah Saleh dimanche en fin d'après-midi.