Altran tente de rassurer sur sa dette

"L'endettement d'Altran est maîtrisé": c'est ainsi que le groupe répond aux rumeurs de faillite qui ont, depuis plusieurs semaines, entraîné son action dans une chute vertigineuse (voir ci-contre). La SSII se veut donc confiante dans sa capacité à honorer un remboursement d'obligations convertibles en 2005 pour un montant voisin de 450 millions d'euros. "Tous les efforts sont faits afin de générer une trésorerie positive après investissements d'ici à la fin 2003", précise la société dans un communiqué diffusé à l'occasion de ses résultats semestriels.Il est vrai que les efforts d'Altran Technologies portant sur sa trésorerie ne seront pas de trop, car certains analystes faisaient récemment d'une crise de liquidité un de leurs principaux motifs d'inquiétude. Comme Merrill Lynch, pour qui "la situation se tend avec le déclin de la profitabilité", alors que la trésorerie est tombée, en juin dernier, de 321 à 166 millions d'euros.Autre geste en direction des marchés, Michel Friedlander, le directeur général du groupe, indique dans une interview aux Echos qu'Altran étudie un refinancement de sa dette. "Nous étudions actuellement plusieurs propositions de nos banquiers, y compris un refinancement. Mais nous avons le temps de nous décider dans la sérénité", souligne-t-il tout en se voulant rassurant.Enfin, dans son communiqué, le groupe écrit que "de nouvelles acquisitions ne seront réalisées que si elles ne remettent pas en cause" les objectifs du groupe en termes de trésorerie. Un discours qui intervient au moment où le marché s'interroge sur la pertinence de l'acquisition d'Arthur D. Little, aujourd'hui jugée onéreuse (voir ci-contre).Ces précisions ont elles suffi à redonner confiance au marché? Difficile à dire. Toujours est il qu'après un plongeon de plus de 90% depuis avril, le titre reprend 3,33% à 4,96 euros dans un marché en baisse.Tout cela ne doit pas faire oublier que le groupe a publié des chiffres semestriels qui, conformément aux difficultés rencontrées par les SSII, se sont contractés. Le résultat d'exploitation a notamment reculé de 2,9% à 95,1 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en progression de 25% (+7,7% pour la seule croissance organique), à 721,5 millions d'euros. Du coup, la marge d'exploitation est passée de 16,9 à 13,2%. Quant au bénéfice net avant survaleurs, il a reculé de 8,8% à 54 millions d'euros.Enfin, la société se montre très prudente pour la suite des événements. La croissance proviendra des acquisitions réalisées et "Altran ne s'attend pas à une amélioration significative de ses marges sur le second semestre."
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