Signe des temps, un nouveau symbole de la bulle technologique disparaît. Nasdaq Japan, filiale de la bourse américaine Nasdaq et du japonais Softbank, a décidé de cesser ces activités le 15 octobre prochain. Cette décision a été prise vendredi à l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire. "Après un examen attentif d'une série d'options, le conseil a conclu que, dans les circonstances économiques actuelles, il n'existait plus de perspectives viables" pour Nasdaq Japan, a indiqué un communiqué de presse.Créé le 19 juin 2000, au plus fort de la bulle technologique, Nasdaq Japan regroupait de jeunes sociétés japonaises cotées à la bourse d'Osaka. Actuellement, le Nasdaq nippon compte 98 sociétés cotées. Selon les spécialistes, il ne devrait pas y avoir de rupture de cotations, puisque les sociétés concernées devraient continuer à être cotées sur l'Osaka Stock Exchange (OSE). Nasdaq Japan n'est en fait jamais parvenu à remplir ses objectifs, notamment compter 150 sociétés cotées. La baisse des marchés technologiques a fait le reste. En 2001, la société accusait une perte de 5,2 milliards de yens (44 millions d'euros) malgré sept augmentations de capital successives. Nasdaq Japan a également souffert de la concurrence du Jasdaq, qui grâce à la collaboration avec le Tokyo Stock Exchange, peut afficher une capitalisation près de sept fois supérieure avec 900 entreprises cotées.Selon le président de Nasdaq International, John Hilley, l'introduction du Nasdaq au Japon a été effectuée dans "un mauvais timing et dans de mauvaises conditions de marché". Cet échec ne remet donc pas en cause, selon lui, "l'attachement de Nasdaq à sa stratégie internationale". "Nous continuerons à trouver des opportunités de marchés, notamment en Europe dans le court terme", a-t-il ajouté. Mais, le nom de Nasdaq qui, voici deux ans faisait saliver tous les investisseurs, est désormais chargée d'une connotation négative qui rend son développement moins facile.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:04

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