Le gouvernement accepte le report de la dette de l'Unedic

Le ministère des Affaires sociales a annoncé jeudi matin dans un communiqué qu'il accepte de reporter à 2003 le règlement de la dette de 1,2 milliard d'euros de l'Unedic. Un tel report avait été demandé mercredi par le régime de l'assurance chômage, dans le cadre de son plan de rééquilibrage de ses comptes. "Après avoir pris connaissance des décisions arrêtées par les partenaires sociaux sur l'équilibre financier du régime d'assurance chômage (...), l'Etat accepte de contribuer au règlement du problème rencontré cette année par l'assurance chômage en reportant en 2003 le règlement de la dette de 1,2 milliard d'euros de l'Unédic à son bénéfice", indique le ministère. Cette annonce du gouvernement vient compléter le dispositif annoncé hier soir par l'Unedic (lire ci-contre). Le régime d'assurance chômage prévoit une aggravation de son déficit en 2002 en raison de la remontée du chômage depuis un an, avec un déficit prévu de 2,4 milliards d'euros cette année. Réunis pour tenter d'enrayer cette dégradation des comptes, les partenaires sociaux ont adopté plusieurs mesures : abandon de la baisse des cotisations de 0,1 % du salaire brut, à laquelle entreprises et salariés pouvaient respectivement s'attendre le mois prochain, annulation pour six mois, de juillet à décembre, de la baisse intervenue le 1er janvier dernier, etc.. Au total, les cotisations chômage vont augmenter de 0,2 % le 1er juillet. Le prélèvement passera à 3,70 % pour les employeurs et à 2,10 % pour les salariés. Ces relèvements de cotisations ne pouvant suffire à combler les déficits attendus, les partenaires sociaux avaient dont également demandé un moratoire sur le remboursement de la dette de 1,2 milliard d'euros pour 2002. Ce versement était prévu par la convention d'assurance chômage signée par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC. Différentes mesures, enfin, pèseront sur les chômeurs eux-mêmes : passage de 7 à 8 jours du différé d'indemnisation, revalorisation de 1,5 % seulement des allocations chômage en juillet contre les 2,4 % prévus, allongement du délai de carence, durcissement des conditions d'affiliation des chômeurs de plus de 55 ans les plus indemnisés.
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