Le groupe Pinault vend sa branche de crédit à la consommation

Le groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR) a annoncé lundi dans un communiqué avoir finalisé la cession de son pôle crédit et services financiers, soit la vente de 90% de Facet à BNP Paribas et la signature d'un accord pour la vente en deux étapes de la Finaref à Crédit Agricole SA. Pinault Printemps transfèrera dans un premier temps 61% de Finaref au Crédit Agricole en janvier 2003, suivis de 29% additionnels en janvier 2004, PPR conservant au final une participation de 10%.Un accord du même type est conclu avec BNP Paribas pour la vente de la société Facet. Le groupe de distribution devrait retirer plus de 3,6 milliards d'euros de ce désengagement, produit qui servira à renforcer sa structure financière en vue du prochain rachat des minoritaires de Gucci. PPR avait annoncé en novembre dernier qu'il allait céder son pôle de crédit à la consommation. Avec cette cession, la société accélère sa restructuration : sortie des activités professionnelles comme Guilbert et Rexel et recentrage sur la vente de détail (Fnac, Conforama, Printemps, Redoute) et le luxe (Gucci). Comme Gucci apparaît désormais comme l'un des principaux relais de croissance du groupe, "le marché est de plus en plus attentif à l'impact des performances de sa filiale de luxe sur les résultats de PPR", selon Rebecca Davis, analyste financier chez Morgan Stanley. Gucci devrait représenter 23 % du résultat d'exploitation de PPR, estimé à 1,75 milliard pour 2003, contre 19 % en 2002, selon Morgan Stanley.Le profil cyclique de Gucci a peut-être tendance à desservir PPR aujourd'hui. Mais sa sensibilité aux phénomènes de mode devrait bénéficier d'une reprise de l'économie. Voilà qui, après un exercice 2001 clos sur un recul de 1,9 % du bénéfice net de PPR, laisse espérer, à terme, un retour à la croissance annuelle à deux chiffres réalisée entre 1995 et 2000. Période au cours de laquelle le cours de PPR avait quasiment quintuplé. En chute de plus de 45 % depuis le début de l'année, l'action pourrait ainsi renouer avec sa belle histoire boursière. Confirmant la hausse amorcée lundi matin, l'action gagnait 1,22 % à 70,80 euros à la clôture.
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