La consommation continue à soutenir la croissance

Quoi qu'il arrive, les Français consomment! Effet des fêtes aidant, la consommation des ménages en produits manufacturés a progressé de 0,4% en décembre 2001 par rapport à novembre (+0,1%, chiffre révisé après une estimation de 0,2%), et de 3,8% par rapport à décembre 2000, selon les données corrigées des effets des jours ouvrables et des variations saisonnières publiées mardi par l'INSEE.Les dépenses de consommation ont augmenté de 3% en moyenne annuelle sur 2001, précise l'INSEE. Sur l'ensemble du quatrième trimestre, elles ont affiché une hausse de 0,3% (après +1,5% au 1er trimestre).L'augmentation de la consommation est particulièrement nette en ce qui concerne les biens durables, qui progressent de 1,7% en décembre, après un recul de 1,0%. Elle bénéficie de la reprise des dépenses en biens d'équipement du logement (+2,2% après -2,0% en novembre) et d'une nouvelle progression des achats des ménages en automobiles (+0,8% après +0,6%). Elle confirme que les Français continuent de consommer, en dépit du ralentissement économique, des menaces de récession et de la légère remontée du chômage. Après un ralentissement en septembre, lié aux attentats, la consommation se sera bien tenue tout au long de l'automne, avec des progressions de 0,2% en octobre et de 0,1% en novembre. Des rythmes modestes, que le mois de décembre et la période des fêtes seront venus conforter. Ces chiffres montrent que la consommation des ménages "est restée très dynamique au dernier trimestre 2001, compte-tenu de l'environnement économique", estime ainsi Laure Maillard, économiste chez CDC Ixis, qui en déduit que la consommation totale sur la période pourrait s'être établie à 0,3 ou 0,4%. Bien que nettement inférieur aux 1,1% du troisième trimestre, un tel chiffre constituerait "un soutien non négligeable à la croissance" sur la période, estime Laure Maillard.Avec une augmentation de 3,8% sur l'ensemble de l'année écoulée, la consommation des ménages demeure donc plus que jamais le principal moteur de la croissance française. La semaine dernière, la Banque de France a ramené à 0,1% son estimation de croissance pour la France au quatrième trimestre 2001, contre une progression de 0,2% du produit intérieur brut précédemment envisagée. Si ce pronostic se vérifie, la croissance se monterait à 2% en moyenne annuelle. Le maintien de la consommation des ménages à un niveau soutenu sera déterminant pour la croissance 2002. La prévision officielle du gouvernement, qui a servi à l'élaboration du budget, porte sur 2,5%. Un chiffre auquel plus personne ne croit: les prévisions des économistes s'établissement actuellement dans une fourchette de 0,8 à 2%. Hier, Laurent Fabius s'est borné à affirmer, sur France Info, que "la croissance pour 2002 restera, de toutes les manières, positive", et cela en particulier grâce à "une consommation qui se tient bien". La prévision officielle de croissance pour 2002 sera sans doute revue à la baisse le mois prochain, lors de la réunion de la Commission économique de la nation.latribune.f
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