Prodi appelle Bush à "ne pas aller plus loin dans le protectionnisme"

Par latribune.fr  |   |  347  mots
La Commission a adopté en milieu de journée des "mesures de sauvegarde" en réponse à la décision américaine de taxer les importations d'acier. La Commission a donc fixé des tarifs douaniers sur 15 catégories d'acier à partir d'un certain quota d'importations. L'objectif de ces mesures est de protéger le marché européen contre un afflux d'importations d'acier à bas prix, qui ne trouverait plus à se vendre aux Etats-Unis.Au-delà d'un niveau qualifié par la Commission de "raisonnable", un droit de douane additionnel sera imposé aux importations. Ce droit additionnel peut aller de 14,9% à 26%. Le niveau "raisonnable" d'importations autorisées est la moyenne des importations entre 1999 et 2001, majorée de 10%. Ces mesures sont limitées à 200 jours dans un premier temps et ne toucheront pas certains pays en voie de développement.A la mi-mars, le président Bush avait utilisé l'argument des "mesures de sauvegarde" pour ériger de nouveaux droits de douane sur les importations d'acier allant de 8% à 30%. L'OMC accepte la mise en place de telles mesures pour sauver un secteur de l'économie nationale mis en péril par les importations. Cette décision de la Commission est la première réponse concrète à ce relèvement des droits américains. Les mesures de sauvegarde européennes sont volontairement plus modérées que celles prises par les Etats-Unis. L'Union mène en effet parallèlement une action devant l'OMC pour demander des compensations et la levée des droits de douane américains. Elle est alliée dans cette démarche à d'autres pays producteurs comme le Japon et la Corée du Sud.A l'issue de la présentation de ces mesures, le président de la Commission, Romano Prodi, a appelé George Bush à "ne pas aller plus loin" dans la voie du protectionnisme. Il a ajouté que "des intérêts politiques à court terme" ne pouvaient pas autoriser le président américain à mettre en cause le bon fonctionnement du marché. Toutefois, il a affirmé que l'Union européenne ne cherchait pas, par ces "mesures de sauvegarde, "la confrontation" avec les Etats-Unislatribune.f