Légère contraction du déficit commercial américain

Le déficit commercial américain s'est légèrement réduit en juin. Il s'est en effet établi à 37,2 milliards de dollars, contre 37,8 milliards en mai. Le recul reste certes modeste (-1,6%), mais il est de bon augure pour la croissance américaine, et notamment pour les prochaines estimations du PIB américain. On sait en effet que la faible hausse du PIB au deuxième trimestre (1,1%) est en grande partie due à l'importance du déficit commercial. Ce chiffre est d'autant plus rassurant qu'il ne montre pas, comme en France par exemple, un affaiblissement des échanges et donc un véritable ralentissement de l'activité. Importations et exportations sont toutes deux en hausse, mais ces dernières croissent plus vite en juin, ce qui constitue une bonne performance. Ainsi, les importations américaines se situent désormais à 119,18 milliards de dollars, en hausse de 0,5%. La hausse est surtout sensible dans le domaine des biens de consommation (+600 millions de dollars) et dans celui des biens d'équipement (+300 millions de dollars). Les Etats-Unis continuent donc d'avoir besoin des produits étrangers pour satisfaire leur demande interne. Cette très légère hausse des importations montre d'ailleurs que la demande américaine est restée stable plus qu'elle n'a réellement baissé en juin.Du côté des exportations, la hausse est plus sensible : +1,65% à 82,01 milliards de dollars. La hausse des ventes à l'étranger des entreprises américaines est particulièrement sensible dans le domaine des biens d'équipement (+900 millions de dollars) ainsi que dans les produits agro-alimentaires (+300 millions de dollars). Les ventes de semi-conducteurs (+5%) et d'équipements télécoms (+3,5%) se sont elles aussi particulièrement distinguées en juin. Là encore, il s'agit d'une bonne nouvelle : alors que la demande interne américaine tend à s'essouffler, sinon à baisser, les entreprises semblent pouvoir trouver sur les marchés extérieurs de nouveaux moteurs de croissance. La mauvaise nouvelle pour l'Europe, c'est que ce relais de croissance ne se situe pas en Europe, mais plutôt en Asie. Les exportations vers l'Asie progressent en effet de 10,5% en juin sur un mois alors que celles vers l'Europe stagnent. Les reprises japonaise et chinoise alimentent particulièrement les ventes américaines. Pire, les besoins américains sont de plus en plus satisfaits en Asie et non en Europe. Les importations américaines en provenance d'Asie grimpent en effet de 5% en un mois, alors que celles provenant de l'Union européenne baissent de 6,5%. L'Europe, dont l'écart de croissance avec les Etats-Unis semble confirmé par ces chiffres, pourrait donc être la première victime d'un éventuel ralentissement économique américain.
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