Le baril de pétrole se stabilise autour de 27 dollars

Les événements du week-end et les menaces irano-irakiennes sur l'approvisionnement avaient provoqué mardi une hausse du prix du baril de pétrole au-delà des 27,5 dollars. A Londres, le prix du baril de Brent pour la livraison de mai avait ainsi clôturé à 27,66 dollars, en hausse de plus de 6% par rapport à la veille.Mercredi matin, les prix ont accusé une forte correction. Le baril de Brent a ouvert en dessous des 27 dollars, à 26,93 dollars. Cette baisse jusqu'à moins de 27 dollars s'explique par la publication par l'Institut américain du pétrole (API) du niveau des stocks américains. Les stocks de brut aux Etats-Unis ont en effet augmenté de 6,5 millions de barils en une semaine et s'établissent désormais à 322 millions de barils. De même, les stocks d'essence atteignent 208,9 millions de barils, en hausse de 3,87 millions de barils.L'importance des stocks américains, qui avaient jusqu'ici tendance à baisser en raison de la reprise de l'économie, réduit mécaniquement la demande sur le marché du pétrole et, en conséquence, ramène le prix du brut vers le bas.Pourtant, les tensions se poursuivant au Proche-Orient, cet ajustement technique n'a que provisoirement réduit le prix du baril. A 14h, le gouvernement israélien a officiellement rejeté l'idée européenne d'une conférence internationale, tandis que les combats se poursuivaient en Cisjordanie. Surtout, depuis hier soir, le risque d'extension de la guerre à d'autres pays se précise. L'aviation israélienne bombarde depuis cette nuit le Liban du Sud, alors qu'on signalait un mouvement des troupes syriennes dans la région. Devant cette recrudescence de la violence, le prix du baril a subitement remonté mercredi après-midi, gagnant 25 cents en 30 minutes. A 18h30, le prix du baril de Brent se situait à 27,25 dollars, en baisse de 1,5% par rapport à la veille.Il faut vraisemblablement s'attendre, par ailleurs, à une poursuite à moyen terme de la hausse du prix du baril. Après le refus, hier, de l'Opep, de revenir sur sa politique de restriction de la production, ce sont en effet les pays non membres de l'Opep qui ont, ce matin, décidé de poursuivre cette politique jusqu'en juin. Le ministre norvégien du Pétrole et de l'Energie, Einar Steensnaes, a ainsi déclaré que la levée des restrictions de production avant la fin du premier semestre "n'était pas une option". "Il nous faut admettre que les cours du pétrole puissent connaître certaines fluctuations", a-t-il ajouté. Il semble donc que la montée du cours du baril au-delà des 27 dollars n'inquiète personne pour le moment.En revanche, Einar Steensnaes a indiqué que la restriction de la production "ne sera pas nécessaire" après juin. Si cette attitude est suivie par les autres pays producteurs non membres de l'Opep, les cours pourraient donc baisser à partir de l'été. La poussée de fièvre actuelle serait donc de courte durée, sauf s'il survient d'ici là un événement grave. En conséquence, le prix de la livraison de juillet du baril de Brent baisse à 18h30 de 1% à 26,81 dollars.latribune.f
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