L'Allemagne était, depuis la fin de 2001, le seul pays d'Europe avec son voisin autrichien à avoir connu une "récession officielle", c'est-à-dire une baisse de son PIB durant deux trimestres consécutifs (-0,2% et -0,3%). La publication jeudi matin du PIB allemand pour le premier trimestre 2002 montre une sortie très progressive de la récession pour la première économie de la zone euro.Avec une progression de 0,2% sur le trimestre, l'Allemagne connaît la première hausse trimestrielle de son PIB depuis un an. Mais compte tenu de l'effet de base négatif, le PIB allemand a reculé de 1,2% sur un an en prix constants. A nombre de jours ouvrables égaux, ce recul sur un an est cependant nettement moins marqué (-0,2%). Le ministère allemand des Finances prévoyait une progression trimestrielle de 0,1%.L'Allemagne remonte donc doucement la pente, mais les fondamentaux de sa demande finale restent mal orientés. Ainsi, la consommation finale des ménages recule de 0,9% sur un an et l'investissement en machines et biens d'équipement chute de 13,4% par rapport au premier trimestre 2001. La production industrielle sur un an est en retrait de 5,8%. L'économie reste tirée vers le haut par le secteur des services, notamment financiers (+2,8%), et surtout par la consommation publique qui progresse sur un an de 1,2%. En fait, la sortie de récession de l'Allemagne est surtout le fait des exportations qui, si elles reculent de 0,5% sur un an, progressent de 1,9% sur le trimestre. C'est donc bien la reprise américaine qui a permis ce léger rebond au premier trimestre. Malgré cette dépendance vis-à-vis de la reprise américaine, le ministre allemand des Finances Hans Eichel s'est réjoui de ce chiffre et a annoncé que l'Allemagne avait passé "le creux de la vague". Il affirme d'ailleurs s'attendre désormais à une "accélération de la croissance", même si, prévient-il, l'impact sur le chômage sera limité.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:45

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