Contrairement aux craintes exprimées par certains, l'Irak n'aura pas joué la montre. Sans attendre l'échéance de vendredi fixée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, Bagdad se rend aux injonctions onusiennes. "L'Irak accepte sans réserve la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur son désarmement et le retour des inspecteurs", a déclaré cet après-midi l'ambassadeur d'Irak à l'ONU, Mohammed al Douri. Ce dernier a indiqué avoir remis un peu auparavant au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, la lettre d'acceptation de son gouvernement, un document de six pages signé par le ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein, Naji Sabri. L'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, en charge du programme d'inspection, a aussitôt annoncé que les premiers inspecteurs en désarmement partiraient dès lundi pour Bagdad. L'AIEA, basée à Vienne, opère en concertation avec la Commission de contrôle de vérification et d'inspection de l'ONU (COCOVINU). Le chef de celle-ci, Hans Blix, et celui de l'AIEA, Mohammed El Baradei, devraient se joindre à l'équipe partant lundi pour l'Irak.Cette annonce a immédiatement provoqué la chute des cours du pétrole. A Londres, vers 18 heures 30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, référence sur l'International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, valait 22,80 dollars, en baisse de 92 cents (-3,9%) par rapport au cours de clôture d'hier soir et revenant sur ses niveaux d'il y a huit mois.Sur les marchés d'actions, les indices profitent également de cette annonce qui pour beaucoup retarde, au moins de plusieurs semaines, l'éventualité d'une intervention militaire en Irak. A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq progressent respectivement de 0,69% et 1,24%, alors qu'ils étaient plutôt hésitants à la suite du discours sur l'état de santé de l'économie américaine prononcé par Alan Greenspan (lire article ci-contre).

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:33

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