L'Opep maintient sa politique de limitation des exportations

Les pays de l'Opep qui sont actuellement en réunion à Vienne ont décidé de poursuivre les limitations de production actuelles pour trois nouveaux mois, selon une indiscrétion du gouvernement iranien. De son côté, le président nigérian de l'Opep, Rilwanu Lukman, a affirmé que le cartel "interviendra si le baril atteint 30 dollars". Cette position dure a un peu inquiété les marchés. A 15h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour la livraison rapprochée d'août s'établissait à 24,70 dollars. A 16h15, il cotait 25,03 dollars. Le baril reste cependant en deçà de la clôture d'hier (25,20 dollars). En fait, la décision de l'Opep n'est pas en mesure pour le moment de provoquer une remontée du prix du brut. D'abord, la Norvège et la Russie ont annoncé qu'elles ne se rallieraient pas cette fois-ci à cette limitation des exportations. Les augmentations de livraisons en provenance de ces deux pays risquent donc de faire baisser les prix. Pour réellement soutenir les cours, l'Opep aurait dû renforcer ses limitations et non les maintenir. Ensuite, certains doutent de la capacité de certains pays à faire respecter cette limitation. C'est notamment le cas du Venezuela qui a un besoin absolu de revenus supplémentaires pour combler son déficit budgétaire. Enfin, la hausse de la demande cette année pourrait être moins forte que prévu dans la mesure où, désormais, on craint le pire pour la croissance américaine, c'est-à-dire un "double dip" entraîné par un recul de la consommation.Derrière les discours, l'Opep prend donc une position attentiste et abandonne la politique de la "ligne dure". C'est d'ailleurs ce qu'a confirmé le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh qui a indiqué que, selon lui, le cartel "devra probablement augmenter sa production au quatrième trimestre". En bref, si le monde n'est pas à l'abri d'une nouvelle flambée du prix du pétrole provoquée par des événements géopolitiques, le marché est plutôt sur une tendance baissière.
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