Le marché automobile européen reste faible

Reflétant une activité économique encore incertaine, les immatriculations automobiles européennes en mars sont restées nettement inférieures à celles de 2001. Sur un an, la chute est de 7,4%, avec 1,553 million d'unités nouvellement immatriculées. La baisse s'accentue d'ailleurs si on la compare à celle du mois de février en glissement annuel (-1,4%). Il faut cependant préciser que le niveau des immatriculations en 2001 était très élevé et que le mois de mars 2002 comprenait moins de jours ouvrables que l'an dernier. Sur le premier trimestre 2002, la baisse des immatriculations atteint néanmoins 4% sur un an.Le Royaume-Uni reste le marché le plus important et le plus dynamique d'Europe, avec une hausse de 3,8 % de ses immatriculations sur un an à 423.727 unités. La Belgique et le Danemark, avec des progressions respectives de 5,8% et de 9,5% de ses immatriculations sont les seuls autres pays à voir leur marché progresser. Tous les autres pays européens recensés par l'Association des constructeurs européens d'automobile (ACEA, qui réunit l'Union européenne, la Suisse, l'Islande et la Norvège), voient leurs immatriculations baisser sur un an. Les plus touchés sont l'Italie (-18,4% sur un an), les Pays-Bas (-16,7%) et l'Espagne (-15,4%). La France, avec une baisse de ses immatriculations de 5,4% sur un an s'en sort plutôt bien et son marché demeure à un niveau élevé.Concernant les constructeurs, seuls BMW et DaimlerChrysler ont vu leurs immatriculations progresser sur un an, avec des hausses respectives de 16,5% et 1,6%. La progression de BMW doit beaucoup à la nouvelle Mini, tandis que celle de DaimlerChrysler s'explique d'abord par l'excellente performance de la Smart : les immatriculations de la petite voiture urbaine ont ainsi augmenté sur un an de 22,4%.Fiat, avec une baisse de 22,9% de ses immatriculations, est la marque la plus touchée. La firme de Turin voit sa part de marché en Europe passer de 9,6% en mars 2001 à 8% en mars 2002. Le groupe Volkswagen accuse également le coup, avec une baisse de 13,6% de ses immatriculations sur un an. La faiblesse du marché espagnol touche sa filiale Seat, dont les immatriculations ont baissé de 24,7%. Le groupe reste néanmoins premier sur le Vieux continent, mais perd 1,3 point de part de marché en un an.Les marques françaises s'en sortent donc plutôt bien dans ce contexte morose. Grâce à ses nouveaux modèles, PSA est pratiquement stable sur un an (-0,5%) en termes d'immatriculations, mais voit sa part de marché progresser de 1 point. Avec 14,6% du marché, le groupe de Sochaux affirme sa seconde place européenne. Les immatriculations de Renault sont en baisse de 1,8%, mais sa part de marché progresse d'un demi-point et passe au-dessus des 10% à 10,4%. Les marques françaises sont donc parmi les plus résistantes d'Europe. Un beau succès dans un marché atone, qui ne pourra redémarrer que lorsque la reprise sera plus vigoureuse et s'accompagnera réellement d'une affirmation de la consommation.
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