Après plusieurs trimestres consécutifs de contraction, l'économie japonaise relève la tête. Au premier trimestre de l'exercice fiscal en cours (avril-juin), le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6%, une performance un peu supérieure à ce que laissait supposer le première estimation de 0,5% publiée à la fin du mois d'août. Cette révision en hausse est due d'une part à une baisse moindre que prévu de l'investisssement privé et d'autre part à des importations moins importantes, ce qui a amélioré la contribution du commerce extérieur au PIB, principal pilier de la croissance nippone.Pilier mais peut-être aussi talon d'Achille d'une reprise qui s'annonce fragile. En effet, s'il se produit un ralentissement des commandes de l'étranger, c'est tout l'édifice qui tremble sur ses bases. Car le Japon ne peut compter sur ses consommateurs pour prendre le relais. Les Japonais inquiets pour leur emploi - le taux de chômage est de 5,4% - et pour leur salaire freinent leurs achats, maintenant leur économie dans une situation de déflation chronique qui pèse fortement sur les comptes des entreprises.L'affaiblissement du dollar par rapport au yen et les incertitudes pesant sur l'économie américaine laissent planer un certain nombre d'interrogations sur la pérénité de la reprise japonaise. A court terme néanmoins, les observateurs ont enregistré quelques statistiques encourageantes comme les commandes de machines, un indicateur de premier plan de l'investissement productif, qui ont augmenté de 1,9% en juillet, donnant à penser que la reprise tant attendue de la demande interne pourrait enfin avoir lieu.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:31

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