Les compagnies aériennes américaines restent dans le rouge

Les compagnies aériennes, fortement touchées par les attentats du 11 septembre, ont encore un long chemin à faire avant de retrouver le profit, mais leur situation s'améliore lentement. C'est, en tout cas ce que pense Merrill Lynch, qui a publié aujourd'hui une étude sur le sujet. La banque d'investissement estime que les pertes cumulées des neuf premières compagnies aériennes américaines atteindront 2,2 milliards de dollars sur le premier trimestre 2002, contre 3 milliards de dollars au trimestre précédent. Elle a, par ailleurs, revu à la baisse les pertes de chacune des compagnies, à l'exception d'American Airlines.Merrill Lynch parle de "pertes énormes", mais tempère cependant en ajoutant que "le premier trimestre est traditionnellement le moins bon de l'année pour le secteur". La banque ajoute que ces pertes sont nettement moins fortes que celles du quatrième trimestre 2001. L'optimisme pourrait donc être de mise à long terme.Pourtant, un peu plus tôt dans la journée, US Airways, la sixième compagnie aérienne américaine, une des plus touchées par les attentats, avait prévenu la SEC (les autorités boursières américaines) qu'elle allait enregistrer au premier trimestre une "perte significative". Merrill Lynch estime que ces pertes atteindront 5,75 dollars par action. Précédemment, la banque les évaluait à 5 dollars par action. Selon un consensus réalisé par l'agence First Call, les analystes attendent une perte de 5,84 dollars par titre.La compagnie a ajouté qu'elle avait perdu jusqu'à 3 millions de dollars par jour au premier trimestre et qu'elle s'attendait à regagner de l'argent en avril, et non plus en mars, comme elle l'avait initialement prévu.US Airways est la compagnie aérienne la plus endettée des Etats-Unis. Les attentats du 11 septembre et la fermeture de son principal aéroport, celui de Washington, avaient entraîné une chute de 20% de son trafic à la fin de l'année 2001 et une perte nette de 2 milliards de dollar. Désormais, certains observateurs n'hésitent plus à évoquer le spectre de la faillite pour la compagnie. D'autant que le coût par passager de la compagnie est l'un des plus élevés du marché américain.Pour éviter ce scénario catastrophe, le président d'US Airways, qui a hier annoncé la vente d'avions et d'équipements, a lancé un appel aux syndicats pour l'aider à réaliser au plus vite des économies d'échelle. Mais, récemment, les syndicats de pilotes ont fait échouer des négociations au sujet de la réduction des vols régionaux. US Airways, basée à Arlington, près de Washington, compte 36.000 employés.Jeudi à mi-séance, l'action US Airways était stable à 6,37 dollars.latribune.f
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