La croissance américaine plus forte que prévu au 1er trimestre

Au milieu des mauvaises nouvelles actuelles, la révision de la croissance américaine pour le premier trimestre 2002 apparaît comme un rayon de soleil qui risque pourtant d'être un peu pâle. Annoncée dans un premier temps à 5,8% en rythme annualisé, puis révisée à 5,6%, la croissance du PIB américain aurait donc finalement atteint sur les trois premiers mois de l'année 2002 6,1%, le niveau le plus élevé depuis fin 1998. Ce chiffre est le chiffre final annoncé en début d'après-midi par le Bureau d'analyse économique (BEA). Les analystes ne prévoyaient aucune modification de ce taux de croissance.Cette réévaluation de la croissance s'explique avant tout par la révision à la baisse des importations et par la révision à la hausse de l'investissement en équipements informatiques et en logiciels. Estimé initialement en baisse, ce dernier poste a finalement été pratiquement stable au cours du premier trimestre (+0,1%).Pour le reste, cette révision ne montre aucune surprise. Les reconstitutions de stocks sont toujours les premiers contributeurs de la croissance pour 3,37 points, suivies de la consommation des ménages qui a contribué à la croissance pour 2,37 points et des dépenses publiques qui ont ajouté 1,22 point de croissance. En revanche, l'investissement est bien resté en panne au premier trimestre, avec une baisse de 0,8% en rythme annuel. La contribution de l'investissement des entreprises à la croissance est donc négative (-0,1 point). Malheureusement, le premier trimestre est déjà loin et les données économiques ont changé. On sait désormais que la reconstitution des stocks est achevée et des signes d'essoufflement de la consommation ont été relevés. La croissance du second trimestre sera donc nettement différente de celle du premier. Le seul point positif de cette révision est le frémissement de l'investissement informatique des entreprises qui pourrait s'être accéléré au second trimestre, comme le prouve le chiffre des commandes de biens durables publié hier. L'espoir des investisseurs repose désormais sur ce réinvestissement en nouvelle technologie.
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