La confiance des Américains recule

L'indice de confiance des consommateurs américains dans les conditions présentes et futures de l'économie a reculé de 3,9 points en juin pour s'établir à 106,4 points contre 110,3 en mai (chiffre révisé). Ce chiffre, annoncé mardi par le Conference Board, un institut de conjoncture privé, s'inscrit dans le bas de la fourchette des prévisions. Il constitue la chute mensuelle la plus importante depuis l'immédiat après-11 septembre.L'indice mesurant les attentes, une composante de l'indice de confiance, a reculé de 2,8 points à 106,9 points en juin par rapport à 109,7 points en mai et l'indice de confiance dans l'activité présente a plongé de 5,5 points à 105,7.Selon Lynn Franco, directeur du Centre de recherche du Conference Board, "la mauvaise tenue du marché du travail, la condition généralement médiocre des affaires et l'érosion de la confiance publique envers les pratiques douteuses dans les entreprises ont contribué à affaiblir la confiance des consommateurs. Et cela même si les derniers chiffres indiquent toujours une poursuite de la consommation et une croissance économique modérée".Ce recul de l'indice de confiance était très largement attendu. En effet, l'indice préliminaire de l'Université du Michigan, qui permet d'anticiper la tendance de celui du Conference Board, s'était inscrit en forte baisse, à la mi-juin, tombant à 90,8 contre 96,9 en mai alors que les analystes tablaient sur un chiffre de 96,2. Dès lors, les économistes étaient nombreux à attendre un recul du Conference Board jusqu'à 106 ou un peu plus. Selon CDC Ixis, par exemple, l'indice était attendu à 106,5 en raison "de la chute des indices boursiers, des incertitudes politiques au Proche-Orient et de la baisse de l'indice de l'Université du Michigan", sans compter "l'absence de signe de véritable stabilisation du marché du travail".Pour les consommateurs américains, les raisons de se montrer moins optimistes qu'au printemps ne manquent en effet pas. Et la déprime boursière y figure au premier plan. La chute continue des marchés, la déroute des valeurs technologiques et la méfiance de plus en plus prononcée envers la sincérité des comptes des entreprises, alimentée par le scandale Enron, pèsent lourdement sur le sentiment des particuliers et la perception qu'ils ont de leur prospérité.Avec la chute des marchés apparaît donc un cercle vicieux : les actions chutent parce que la confiance des ménages s'érode, du coup les marchés chutent davantage, etc..
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