Les Etats-Unis renforcent leur arsenal anti-terroriste

Plus d'un an après les attaques du 11 septembre 2001, les Etats-Unis continuent de tirer les leçons de ce drame. Le Sénat américain a adopté la nuit dernière des dispositions, voulues par l'administration Bush, dont l'objectif est d'une part de protéger les Etats-Unis contre ce type d'offensive et d'autre part de soutenir économiquement le secteur de l'assurance en première ligne lors d'attaques terroristes.Pour tenter d'empêcher que se reproduisent des événements similaires à ceux de l'année dernière, les sénateurs ont donné leur aval à l'initiative de la Maison Blanche visant à créer un super-ministère de la sécurité intérieure. Ce département spécialisé dans la lutte anti-terroriste regroupera en son sein tout ou partie de 22 agences fédérales actuelles. Mais la CIA et le FBI resteront en dehors de ce ministère qui au total emploiera 170.000 personnes. Outre la formation de ce super-ministère, la loi prévoit notamment d'autoriser les armes dans les cockpits des avions afin de permettre aux équipages de se défendre contre d'éventuels pirates de l'air.Par ailleurs, les sénateurs ont aussi approuvé un texte, déjà adopté par la Chambre des représentants, qui permettra de fournir une couverture fédérale allant jusqu'à 90% des pertes qui résulteraient d'un acte terroriste. Cette assurance fédérale interviendrait en relais du maximum couvert par les compagnies d'assurances. Ces dernières ont évalué leurs pertes après les attaques du 11 septembre à une somme colossale, variant entre 36 et 54 milliards de dollars. Depuis ces événements, les assureurs ont soit très fortement augmenté leurs primes pour couvrir le risque terroriste, soit refusé tout simplement de l'assurer.Dans ce contexte, le président Bush estimait que de nombreux projets, notamment dans le secteur de la construction, avaient été retardés ou annulés faute d'assurance. Selon lui, la mesure adoptée la nuit dernière devrait mettre un terme à cette situation et aider à la création de 300.000 emplois. Dans un marché du travail fragile, cette bouffée d'oxygène sera sans doute accueillie avec soulagement.
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