Nette amélioration en mai pour le climat des affaires allemand

Après le très léger rebond de sa croissance au premier trimestre (+0,2%), l'économie allemande semble bien sur le chemin de la reprise. C'est ce que confirme l'indice Ifo du climat des affaires pour les territoires de l'ex-Allemagne de l'Ouest. En passant de 90,5 en avril à 91,5 en mars, l'indice Ifo se situe en effet au-delà des attentes des économistes. Le consensus Reuters s'établissait à 90,6. En avril, l'indice avait reculé d'un point. Le mois de mai a donc effacé cette baisse que l'économiste du Crédit Lyonnais Glenn Davis, interrogé par Reuters, appelle une "aberration". Désormais, le climat des affaires allemand retrouve un niveau record depuis avril 2001.L'indice des attentes des chefs d'entreprise bondit de 1,4 point en un mois et se situe désormais à 106,1. Là encore, il s'agit d'un retour au niveau record de mars. Certes, la situation actuelle reste moins brillante pour les dirigeants allemands puisque l'indice sur la situation présente ne progresse en mai que de 0,6 point à 77,6. Ce niveau est toutefois plus élevé que celui de mars dernier et est le plus élevé atteint depuis novembre 2001.L'économie allemande n'est donc pas encore revenue, selon les chefs d'entreprise, au rythme qui avait précédé la récession du deuxième semestre 2001. Mais désormais l'avenir s'éclaircit considérablement. Le président de l'Ifo, Hans-Werner Sinn, remarque notamment que l'industrie manufacturière voit désormais ses perspectives s'améliorer nettement. Il s'agit là d'une excellente nouvelle pour un secteur plutôt apathique pour le moment outre-Rhin. Il ne faut, par ailleurs, pas oublier que le mois de mai a été marqué par des grèves importantes dans l'industrie. La bonne humeur des patrons allemands n'en est donc que plus remarquable encore. Ce retour à la hausse de l'indice Ifo est en accord avec les attentes des économistes qui prévoyaient une accélération de la croissance dans la zone euro dans le courant du deuxième trimestre 2002. Selon Glenn Davis, cet indice "confirme l'idée de la BCE que l'économie retourne à son rythme de croissance potentielle".Il n'en reste pas moins que certains signes montrent encore la fragilité du géant économique de la zone euro. L'indice Ifo montre toujours une faiblesse persistante dans le secteur de la vente de détail en raison de la faiblesse chronique de la consommation. Par ailleurs, un autre indice de conjoncture, le Zew, a reculé en mai de 4,3 points à 66,3. Il s'agit de son second mois consécutif de baisse. Même s'il reste orienté positivement, la nouvelle baisse du Zew montre que l'optimisme des chefs d'entreprise reste mesuré et prudent. Selon Christoph Hausen, économiste chez Commerzbank interrogé par Reuters, les dirigeants craignent désormais qu'un euro fort pénalise les exportations allemandes aux Etats-Unis. Or, la demande externe est un des moteurs principaux de l'actuelle reprise outre-Rhin.
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