L'investissement en reprise sensible aux Etats-Unis

Après le "trou d'air" du mois de mars, il semble que l'économie américaine reparte sur un rythme soutenu. La semaine dernière, des signes encourageants sont venus de la consommation. Aujourd'hui, les commandes de biens durables semblent très bien orientées puisqu'elles ont progressé en avril de 1,1% à 1,9 milliard de dollars. Le consensus des analystes réalisé par Reuters prévoyait une progression de 0,5% sur un mois.Certes, le niveau de ces commandes reste inférieur de 3,9% à celui d'avril 2001, mais le mois dernier semble marquer une rupture. Jusqu'ici, les hausses modestes des commandes de biens durables étaient en grande partie dues aux commandes fédérales de matériel de défense et, éventuellement, de celles d'avions de lignes. Or, en avril, les commandes de matériel de défense reculent de 33,3%. Mais les commandes hors défense progressent de 3,4%: il s'agit de la plus forte hausse depuis octobre. En mars, les commandes de biens durables hors défense avaient reculé de 0,5%. Et ce chiffre n'est pas pour autant artificiellement gonflé par les commandes d'avions puisque hors transports et défense, les commandes de biens durables progressent de près de 5%. Il s'agit donc, pour la première fois depuis le 11 septembre, d'une hausse qui traduit un retour des entreprises vers l'investissement. Cette reprise est visible dans tous les secteurs : équipements électriques (7,6%), machines (+4%), matériel informatique (+2,5%) et véhicules et pièces détachées (+12%). Cette dernière progression est la plus forte depuis août 1998 et traduit la forte reprise des ventes d'automobiles aux Etats-Unis.Cette statistique est une très bonne surprise pour l'économie américaine qui, jusqu'à maintenant, reposait sur la consommation des ménages. Dans la mesure où les économistes estiment que les ménages américains ne pourront pas, à long terme, continuer à consommer au rythme actuel, la reprise de l'investissement est une condition sine qua non pour entrer dans une période de croissance durable qui pourrait favoriser l'emploi.Pour le président de la Fed de Chicago Michael Moskow, ce "chiffre est positif et va dans la bonne direction, mais il ne concerne qu'un seul mois". Cette annonce n'est donc pas en mesure de modifier l'opinion prudente de la Fed. Un peu plus tard dans la journée, le président de la Fed de Dallas, Robert MacTeer, a rappelé que la croissance du deuxième trimestre aux Etats-Unis ne devrait pas être "spectaculaire". Néanmoins, il a indiqué qu'il ne pensait pas que le taux de chômage "dépasse les 6%" actuels.
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