La consommation américaine résiste

C'est de bon augure avant la période des fêtes aux Etats-Unis, la consommation fait de la résistance. En octobre, les ventes au détail sont restées inchangées par rapport au mois de septembre à 301,7 milliards de dollars. Elles marquent même une progression de 0,7% si l'on fait abstraction du secteur automobile. Cet indicateur était très attendu par les économistes, dans la mesures où les ventes au détail représentent 40% du total des dépenses de consommation aux Etats-Unis.Les ventes de véhicules continuent de marquer le pas après avoir été très soutenues cet été en raison des crédits et des promotions accordés par les constructeurs automobiles. En octobre, les ventes de voitures ont reculé de 1,9% par rapport à septembre, mois au cours duquel elles avaient connu un plongeon de 5%. Ces chiffres apportent une première réponse à la question que se posait hier le président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, devant le Congrès. Il se demandait si la baisse des ventes de voitures était une simple correction limitée au secteur automobile ou si elle marquait une réelle chute de la demande interne américaine. Au vu des chiffres publiés aujourd'hui, qui montrent notamment une nette progression des ventes de vêtements et plus généralement une bonne résistance de l'activité au sein des grands magasins, il semble que la première hypothèse soit la bonne. La résistance de la consommation est un enjeu crucial pour la première économie mondiale, actuellement au creux de la vague. La croissance, qui s'est établie à 3,1% au troisième trimestre, s'essoufle et son dernier moteur menace de se gripper. C'est d'ailleurs pourquoi, parmi les objectifs poursuivis la semaine dernière par la Réserve fédérale lorsqu'elle a baissé le loyer de l'argent d'un demi point à 1,25%, figurait la nécessité de restaurer la confiance des ménages pour que ces derniers ne coupent pas drastiquement dans leurs dépenses.Pour l'instant, il n'en est donc rien, ce qui est assez encourageant pour la fin de l'année. Les marchés accueillent d'ailleurs positivement l'information : à Paris, le CAC 40 a terminé en forte hausse, + 3,75%. Aux Etats-Unis, peu après 17 heures 30, les indices progressent nettement, +2,18% pour le Nasdaq et +0,89% pour le Dow Jones.
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