La confiance marque le pas dans la zone euro

La petite santé de l'économie européenne se confirme avec la publication vendredi de l'indice de confiance économique de la zone euro. Alors que les économistes attendaient une légère hausse de 0,2 point de l'indice, celui-ci s'est tassé en avril, perdant 0,1 point à 99,4.Dans le détail, on remarque que la plupart des indices composant ce baromètre sont à la baisse. L'indice du climat des affaires recule de 0,05 point à -0,64, montrant que les décideurs européens restent perplexes quant à la vigueur de la reprise européenne. L'indice de confiance des entreprises pour les mois à venir reste stable à -11, alors que les économistes attendaient une reprise de la confiance et un indice à -9,5. En résumé, les entreprises européennes ne ressentent pas d'amélioration de leur situation et n'entrevoient pas d'amélioration notable dans l'avenir.Outre cet attentisme des entreprises, la zone euro connaît actuellement une légère déprime de ses consommateurs. L'indicateur de confiance de ces derniers était à -9 en mars et le consensus Reuters prévoyait un léger tassement à -9,3. En fait, la chute est plus marquée puisque l'indice d'avril retombe à -10. Une baisse qui confirme les mauvais chiffres de la confiance française publiés jeudi (lire ci-contre). Ces éléments montrent que la reprise européenne pourrait être encore plus lente et plus faible qu'attendue. Certes, la mauvaise humeur des consommateurs n'a pas automatiquement d'influence néfaste sur leurs dépenses, et il faudra attendre les prochains mois pour constater ou non un recul de la consommation. Mais, ce moral en berne des ménages ne peut qu'inciter les entrepreneurs, déjà dubitatifs quant à la croissance, à encore plus de prudence. L'investissement et les embauches devraient donc rester faibles dans les mois qui viennent.D'autant que le risque d'inflation reste présent en Europe. La baisse annoncée du taux d'inflation pour le mois d'avril pourrait bien n'être que provisoire, puisque l'indice des prix à la production pour la zone euro, publié aujourd'hui, a montré une forte poussée en mars (+0,4% sur un mois) en raison de la hausse des prix de l'énergie. Certes, sur un an, les prix à la production ont baissé de 0,8%, mais cette hausse pourrait avoir des conséquences négatives sur les prix à la consommation dans les prochains mois, ravivant les craintes d'inflation de la BCE et avançant le relèvement des taux. Un scénario qui pourrait encore ralentir la faible croissance de la zone.
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