Les trois milliards de dollars de Barry Diller

USA Interactive est la partie du groupe USA Networks Inc qui ne sera pas reprise par Vivendi Universal dans le cadre de l'accord conclu en décembre dernier, qui apporte au groupe dirigé par Jean-Marie Messier un nouveau et important débouché dans la télévision américaine et place Barry Diller à la tête des studios Universal.Ces dernières semaines, Barry Diller ne s'est pas contenté d'observer - on l'imagine médusé - les déboires parisiens de son nouveau partenaire. Des deux casquettes à sa disposition - celle de président du futur Vivendi Universal Entertainment, le nouveau pôle audiovisuel américain de Vivendi, et celle de PDG et actionnaire de référence de USA Interactive - il a coiffé la seconde dans une débauche d'activisme qui lui valait hier un long reportage dans le New York Times.On y apprend qu'il est en "négociations avancées" avec sept cibles potentielles. Barry Diller s'apprête à dépenser de 2 à 4 milliards de dollars au cours des six prochains mois. Son objectif est de contrôler d'ici cinq ans 20% du marché du commerce électronique - il affirme en détenir 7,2% aujourd'hui.Qui est dans sa ligne de mire ? Qui pourrait rejoindre bientôt un groupe qui contrôle déjà le "Home Shopping Network" ou Ticketmaster ? Priceline.com, le site d'offres d'emplois, monster.com ou celui spécialisé dans l'immobilier homestore.com. Il aurait même envisagé de s'offrir Amazon, mais aurait abandonné l'idée.Barry Diller bénéficie de deux avantages sur Jean-Marie Messier. La transaction avec Vivendi a désendetté totalement USA Interactive. Et à Wall Street, il inspire une réelle idolâtrie. A près de 32 dollars, l'action USA est toujours proche de ses sommets historiques.Le tout Hollywood attend avec intérêt de voir quel sera le degré d'implication de Barry Diller, ancien patron de Paramount, aux studios Universal. Les plus cyniques attendent qu'Universal tombe comme un fruit mûr pour marquer sa consécration.Barry Diller, lui, multiplie les déclarations de soutien à Jean-Marie Messier... et les réunions avec ses collaborateurs sur l'avenir du commerce en ligne. Ses priorités sont claires, et Wall Street y voit l'une des meilleures assurances qu'Internet conserve, après l'explosion de la bulle spéculative, un avenir économique prometteur.
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