Akzo Nobel revoit à la baisse ses objectifs pour 2002

Le groupe industriel néerlando-suédois Akzo Nobel affiche de bien ternes résultats pour son deuxième trimestre 2002. Avec un résultat net en baisse de 2% par rapport à l'an passé à 250 millions d'euros, le groupe se situe dans le bas de la fourchette des attentes des analystes. Un résultat qui est en grande partie dû au ralentissement de l'activité puisque le chiffre d'affaires d'Akzo Nobel baisse dans le même temps de 2% également, à 3,64 milliards d'euros.Ce mauvais trimestre doit d'abord être attribué à la branche santé du groupe. Certes, le chiffre d'affaires de cette division est en hausse de 5%, mais son résultat opérationnel chute de 8%. La faute au laboratoire de santé animalière du groupe, Intervet, qui a dû supprimer des stocks obsolètes et qui a particulièrement souffert de la crise latino-américaine. Mais la concurrence des médicaments génériques a également pesé sur les activités humaines du pôle santé, notamment en ce qui concerne ses produits de contraception. Akzo Nobel a donc accru ses dépenses de recherche pour, selon les termes employés par son président Fritz Fröhlich, "développer des produits innovants pour accélérer la croissance dans un futur proche". Concernant le pôle chimie, le groupe se félicite de ses résultats stables dans un contexte difficile. D'après Fritz Fröhlich, cette stabilité a été obtenue grâce à la restructuration de la division. En fait, la meilleure performance revient, comme au trimestre précédent, à la division peintures du groupe. Cette branche affiche un résultat net en progression de 15% par rapport au deuxième trimestre de l'an passé. Un résultat obtenu là aussi grâce à une restructuration sévère et à des matières premières nettement moins coûteuses. Dans les pôles chimie et peintures, Akzo Nobel a supprimé au cours de la première moitié de l'année 900 emplois.Devant ces résultats décevants, Akzo Nobel affirme vouloir poursuivre la restructuration des branches chimie et peintures. Néanmoins, Fritz Fröhlich a dû admettre que le résultat du groupe pour 2002 sera "légèrement inférieur" à celui de 2001 (930 millions d'euros). L'objectif précédent, qui était de dépasser le bénéfice record de 2000 (956 millions d'euros), est donc renvoyé aux oubliettes en raison du contexte économique passablement médiocre et de la faiblesse des monnaies sud-américaines. En attendant, les investisseurs sanctionnent logiquement ce retour sur les précédents objectifs du groupe. Le titre affiche ainsi une baisse de 8,57% à 33,83 euros à Amsterdam en fin de journée.
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