Les négociations salariales ont échoué en Allemagne

Après 15 heures de débats, les négociations entre le syndicat de la métallurgie allemande IG-Metall et le représentant des employeurs, Gesamtmetallont, échoué ce matin vers 3h30 heures à Ludwigsbourg (Bade-Wurtemberg). Une nouvelle tentative de discussion à Stuttgart à tourné court et a été interrompue sans résultat au bout d'une heure. En Bavière, le patronat a également mis fin aux négociations avec IG-Metall.Hier soir pourtant, l'accord conclu entre les partenaires sociaux dans la chimie à Lahnstein (lire ci-contre) avait fait naître l'espoir d'un réglement de la crise sociale outre-Rhin. Les économistes et le chancelier Schröder avaient alors salué ce "bon accord" pour l'économie et l'inflation.A Ludwigsbourg, les deux parties ont fait des avancées. IG-Metall, qui réclamait des augmentations de 6,5% a accepté de revoir ses exigences à la baisse et de demander une revalorisation de 4%. De son côté, Gesamtmetall, inspiré par l'accord dans la chimie, a accepté de relever la hausse des salaires de 2% à 3,25% sur quinze mois. En dépit de la proposition d'une prime fixe de 190 euros, le fossé entre ces deux positions n'a pu être comblé.IG-Metall considère que les employés de la métallurgie (qui regroupe ceux de toute la construction mécanique) ont perdu 3% de pouvoir d'achat en 2000 et 2,1% en 2001. Klaus Zwinckel, le président du syndicat a rappelé que la situation de ces employés était nettement moins bonne que dans la chimie. Mais, les employeurs estiment que leurs profits ne peuvent permettre d'aller plus loin que la hausse de 3,25% qu'ils ont proposée. Gesamtmetall craint également le risque d'inflation.Après l'échec des négociations de Stuttgart, le président de Gesamtmetall Bade-Wurtenberg, Matrin Kannegiesser a déclaré que "la balle est désormais dans le camp d'IG-Metall". Klaus Zwickel a, quant à lui, annoncé la tenue d'une consultation auprès des salariés pour décider de commencer des "grèves dures". Une majorité des trois quarts est nécessaire pour lancer le mouvement. Les dernières grèves dures du mouvement datent de 1995 et avaient duré 14 jours.
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