Il faut impérativement que l'activité économique reparte, et ce, au plus vite, pour que, fin 2003, la récession ne soit plus qu'un mauvais rêve. La campagne présidentielle de 2004 pourra alors commencer sous de bons auspices pour W... Comment faire, donc, pour relancer l'économie ? Alors que la politique monétaire, on ne peut plus accommodante, continue de faire chou blanc, il ne reste plus, dans le policy mix, que la politique budgétaire. Allons-y, donc, pour les déficits, et oublions la discipline prônée - au moins dans les discours - par les Républicains. De fait, le prix des cadeaux fiscaux que George Bush rêve d'offrir à son électorat, sera, si sa politique est véritablement menée à bien, particulièrement élevé. Ainsi, parmi les projets républicains, on trouve l'idée d'avancer à 2003 des réductions d'impôts qui ne devaient prendre effet qu'en 2004 et 2006. Selon les estimations d'UBS Warburg, elles coûteraient 70 milliards de dollars sur les trois ans qui viennent. Autre idée, celle de réduire, voire de supprimer, les prélèvements sur les dividendes versés par les entreprises aux investisseurs individuels. Selon les estimations, l'élimination totale de l'impôt sur les dividendes reviendrait très cher à l'Etat : 485 milliards de dollars sur 10 ans. Et ce n'est pas tout. L'un des mets de choix au menu républicain consisterait à rendre permanentes les réductions d'impôts consenties l'an dernier par le Congrès pour 10 ans seulement. Le prix à payer : 550 milliards de dollars. Dur, dur pour le déficit... Mais que l'on se rassure, certains de ces projets, et en particulier la pérennité des cadeaux fiscaux consentis pour dix ans, auront du mal à passer la rampe démocrate. Ne serait-ce qu'en raison des règles de fonctionnement du Sénat. Les Républicains doivent y disposer de 60 voix pour éliminer toutes les stratégies de blocage qui pourraient être mises en place par les Démocrates. Malheureusement - ou heureusement - ils ne disposent pas d'une telle marge de manoeuvre.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:26

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