WorldCom supprime 2.000 emplois, notamment en Europe

WorldCom lutte pour sa survie mais veut rester un opérateur mondial. Le groupe américain, qui a inscrit en juillet son nom au palmarès des faillites les plus retentissantes de l'histoire après avoir admis des fraudes comptables qui pourraient dépasser 7 milliards de dollars, annonce aujourd'hui qu'il entend continuer à financer ses filiales de la zone "EMEA" (Europe, Moyen-Orient et Afrique) mais qu'il va les restructurer. Le projet dévoilé par la direction provisoire du groupe vise à permettre à ces filiales de dégager un cash-flow positif dès l'an prochain. Il prévoit principalement 2.000 suppressions d'emplois, qui ramèneront les effectifs de ces filiales à 6.000 personnes. WorldCom prévoit en outre de limiter les investissements dans les nouvelles infrastructures. "Nous avons réalisé d'importants investissements en infrastructures dans la région EMEA ces dernières années, explique John Sidgmore, le PDG par intérim. Nous prévoyons d'utiliser ces fondations solides pour conforter notre viabilité à long terme dans cette région stratégique du monde". WorldCom EMEA, basée à Reading, en Grande-Bretagne, est présent dans 25 pays. Sur les 2.000 suppressions de postes prévues, 750 devraient concerner le Royaume-Uni, et la majeure partie du solde l'Allemagne et la France. WorldCom justifie ces mesures par sa volonté d'adaptation des ressources aux "conditions actuelles de marché", mais aussi par la sortie annoncée de "certaines niches non rentables". En Europe, le deuxième opérateur longue distance américain entend se concentrer sur la vente aux entreprises de capacités voix (en gros et au détail), les communications IP et les services de transmission de données. Si les "conditions de marché" évoquées par WorldCom sont, certes, défavorables à l'ensemble des opérateurs, les entreprises continuant à limiter leurs dépenses en haute technologie, le plan social lancé par le groupe rappelle les inquiétudes suscitées en juillet par un article du Financial Times évoquant la perte par WorldCom de la moitié de ses clients européens (lire ci-contre). Des informations vivement réfutées par le groupe, qui rappelle que le chiffre d'affaires de la région EMEA a progressé de 24% au premier semestre par rapport à l'an dernier.
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