Wall Street salue le règlement américain de l'affaire Microsoft

Rendue après la clôture de Wall Street vendredi, mais anticipée en partie par les investisseurs, la décision prise par la juge Colleen Kollar-Kotelly en faveur du règlement amiable conclu entre l'éditeur de Windows et l'Etat fédéral et donc en défaveur des neuf Etats plaignants a déjà fait des millions d'heureux : les actionnaires de Microsoft. L'action du groupe était en effet en forte hausse ce lundi sur le Nasdaq, gagnant 7,2% en fin de matinée à 56,80 dollars. Soit une hausse de 20 milliards de dollars de la valeur boursière totale du premier éditeur mondial ! Et Microsoft entraînait tout le Nasdaq derrière lui : l'indice composite du marché gagnait 3,61% un peu avant midi, heure locale. Le Dow Jones, lui, progressait de 2,07% au même moment.Le soulagement provoqué par la décision de la juge fédérale en charge du dossier est donc pour le moins palpable à Wall Street. Et ce même si Microsoft n'en a pas terminé avec les ennuis judiciaires, loin de là. Les neuf Etats fédéraux encore engagés dans des actions contre le groupe ont réaffirmé leur volonté de voir sa politique commerciale sanctionnée, et deux de ses concurrents les plus acharnés, Sun Microsystems et AOL, ont eux aussi assuré qu'ils poursuivraient le combat. Mais dans l'immédiat, la menace la plus sérieuse provient de Bruxelles. Car comme à Washington, Microsoft y fait l'objet d'une enquête approfondie. Amelia Torres, la porte-parole du commissaire à la concurrence Mario Monti, a ainsi réaffirmé aujourd'hui la volonté de l'Union européenne d'appliquer ses propres règles, tout en distinguant les deux dossiers. Mario Monti "a affirmé depuis des mois que notre dossier est différent, d'un point de vue factuel, du dossier américain", a-t-elle souligné, ajoutant que "nous finalisons actuellement l'évaluation de ce dossier". Mais elle s'est refusée à prédire à quelle date Bruxelles pourrait rendre sa décision. Tout comme elle n'a pas souhaité commenter la décision de la juge fédérale américaine.Les investigations européennes se concentrent notamment sur l'intégration dans le système d'exploitation Windows du lecteur multimédia Media Player, concurrent de logiciels édités par Apple (QuickTime) ou RealNetworks (RealOne Player). Les services de Mario Monti s'intéressent aussi au marché des serveurs, soupçonnant Microsoft d'avoir conçu Windows pour fonctionner plus efficacement avec les logiciels de gestion de serveurs du groupe qu'avec ceux de la concurrence.
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