Les ventes de musique en ligne baissent

La mise à mort de Napster par l'industrie du disque n'aurait-elle servi à rien ? Selon une nouvelle étude du cabinet spécialisé américain ComScore Networks, les ventes de musique en ligne - sur supports physiques ou en téléchargement - ont chuté de plus de 25% sur les neuf premiers mois de l'année, leur montant tombant à 545 millions de dollars, contre 730 millions sur la même période l'an dernier. Basée sur l'analyse des comportements de plus de 1,5 million d'internautes, l'étude souligne en outre que le téléchargement payant reste très minoritaire dans les achats de musique sur Internet, les supports traditionnels (CD, cassettes, voire vyniles) conservant la part du lion. Mais globalement, la baisse des ventes en ligne pour le secteur de l'édition musicale est trois fois plus rapide que celle touchant les circuits de distribution traditionnels : aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires global du secteur a reculé de 6% au premier semestre, à 5,5 milliards de dollars. Les ventes en ligne ne représentent qu'une fraction infime de ce volume, leur part du gâteau étant même en baisse après avoir culminé à 3,2% en 2000, pour repasser à 2,9% l'an dernier.Le combat de deux ans de la très puissante RIAA, la principale association américaine des éditeurs de musique, contre Napster, parallèlement au lancement de plusieurs sites "légaux" par certains éditeurs, n'a donc en rien résolu le problème des téléchargements illégaux. Comme le souligne ComScore, si Napster a cessé son activité en 2000 pour fermer définitivement ses portes le mois dernier, ses millions d'utilisateurs ont très vite migré vers d'autres réseaux d'échanges comme Kazaa ou Morpheus. En septembre, Kazaa comptait plus de dix millions d'utilisateurs américains, selon l'enquête, un chiffre en hausse de plus de 70% en six mois. Les six principaux réseaux illégaux comptent désormais plus de 14 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis, ajoute ComScore. Un succès que les Pressplay et MusicNet, lancés par les éditeurs, sont très loin de pouvoir contester. D'autant que leurs créateurs ont ralenti les investissements et tardent à étoffer les catalogues commercialisés.Accord entre Universal Music et OD2. Fondée par le chanteur Peter Gabriel, la société de distribution de musique en ligne OD2 a signé un accord avec Universal Music. La filiale musique de Vivendi Universal mettra à la disposition d'OD2 un catalogue de 50.000 titres, parmi lesquels des oeuvres d'Eminem, Sting ou Louis Armstrong. OD2, qui avait déjà conclu des accords similaires avec Warner, BMG et EMI, porte ainsi son fonds de commerce à 150.000 titres. La société gère les ventes de musique de grands portails européens, spécialisés ou généralistes, comme ceux du distributeur britannique HMV ou des fournisseurs d'accès MSN et Freeserve outre-Manche. L'accord avec Universal entrera en application mi-novembre, mais ne concerne pas la France.
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