Intel condamné pour violation de brevets

Le feuilleton judiciaire qui l'oppose depuis bientôt cinq ans à Intergraph tourne mal pour Intel. Un juge fédéral américain a déclaré le n°1 mondial des micro-processeurs coupable d'avoir enfreint des brevets détenus par son concurrent lors du développement de ses processeurs haut de gamme Itanium et Itanium 2. Intel est donc passible de dommages et intérêts qui pourraient atteindre, dans le pire des cas, 250 millions de dollars. Cette fois-ci, Intel n'est donc pas parvenu à trouver un terrain d'entente avec son concurrent. En avril, il avait conclu un accord amiable avec Intergraph sur un autre chapitre de leur longue histoire judiciaire commune, en acceptant de lui verser 300 millions de dollars pour éviter un procès sur la violation présumée de brevets dans le cadre du développement des processeurs Pentium. La plainte d'Intergraph datait de 1997.Dans l'affaire Itanium, Intergraph accusait Intel d'avoir violé des brevets lui appartenant et touchant à la technologie "PIC" pour "parallel instruction computing" (traitement de l'information en parallèle) utilisée par les processeurs de la gamme Itanium. Intel conteste le jugement et a déjà annoncé qu'il allait déposer auprès du juge une demande de ré-examen du dossier. S'il n'obtient pas gain de cause, le groupe se dit d'ores et déjà prêt à porter l'affaire devant une cour d'appel. Une procédure qui pourrait lui coûter cher : fixés à 150 millions de dollars, les dommages et intérêts qu'il est susceptible de verser à Intergraph pourraient être portés à 250 millions de dollars en appel."Ce jugement valide les brevets d'Intergraph et ouvre la voie à la poursuite par sa division Propriété intellectuelle d'accords de licences avec d'autres acteurs de l'électronique grand public et de l'informatique", souligne le PDG d'Intergraph, Jim Taylor en se félicitant de voir récompensés les investissements de son entreprise dans l'innovation. Le groupe en profite d'ailleurs pour annoncer que Fujitsu a acquis une licence de la technologie PIC au centre du procès intenté à Intel. Comme s'il voulait montrer l'exemple au géant californien.
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