Fujitsu n'échappera, cette année, ni aux pertes, ni à une nouvelle réduction des effectifs. Le groupe d'électronique et d'informatique japonais, qui souffre à la fois de la baisse de l'investissement des entreprises et de celle de la consommation des ménages, vient d'annoncer simultanément qu'il terminerait, en mars, l'exercice 2002-2003 dans le rouge, et qu'il va supprimer 7.100 emplois supplémentaires, dont 1.700 à l'étranger. Cette nouvelle saignée dans les effectifs viendra s'ajouter aux 21.000 postes supprimés depuis mars 2001 et ramènera les effectifs sous la barre des 160.000 personnes dans le monde. L'objectif affiché du groupe est de réduire ses dépenses de fonctionnement de 200 milliards de yens (1,65 milliard d'euros) au cours du prochain exercice, qui débutera le 1er avril, pour sortit enfin du rouge. Car la baisse de près de 10% de l'activité au premier semestre oblige aujourd'hui Fujitsu à repousser à l'an prochain son retour aux bénéfices. Sur les six premiers mois de l'année fiscale, le géant japonais affiche une perte nette de 147,4 milliards de yens (1,21 milliard d'euros), réduite de 15% seulement en un an. Ce résultat a notament été grevé par les charges de restructuration et par les pertes subies en raison de défauts sur une partie de sa production de disques durs. La perte d'exploitation, elle, atteint encore 23,2 milliards de yens, malgré une baisse de 60% par rapport à la même période de l'an dernier. Le chiffre d'affaires, lui, s'inscrit en recul de 9,9% à 2.150 milliards de yens (17,7 milliards d'euros) principalement en raison d'une chute de 22% des ventes de la division "Plateformes", qui regroupe les équipements informatiques, les équipements de réseaux et la téléphonie mobile. Pour l'ensemble de l'exercice, Fujitsu table désormais sur un chiffre d'affaires de 4.800 milliards de yens (39,5 milliards d'euros), au lieu de 5.000 milliards et sur une perte nette de 110 milliards de yens, au lieu du résultat équilibré attendu jusqu'à présent. La prévision de résultat d'exploitation, elle, demeure inchangée à 100 milliards de yens (822 millions d'euros)."Depuis les dernières projections de résultats en juillet, il est devenu évident que la reprise de l'industrie des technologies de l'information a pris du retard, particulièrement dans les télécommunications aux Etats-Unis", explique le groupe dans un communiqué, ajoutant que les perspectives pour le second semestre restent "incertaines" aussi bien pour les équipements de réseaux que pour les PC ou les serveurs, les logiciels ou les services.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:56

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