Hitachi révise en baisse ses objectifs annuels

Revenus dans le vert au premier semestre de l'exercice 2002-2003 (avril-septembre), les comptes d'Hitachi devraient y rester jusqu'à la fin de l'année fiscale, assure le conglomérat. Mais les résultats annuels ne seront pas pour autant à la hauteur des attentes initiales.Vendant aussi bien des puces que de l'électronique grand public, des équipements industriels ou des générateurs électriques, Hitachi doit aujourd'hui encaisser simultanément l'atonie de l'investissement des entreprises partout dans le monde et le début de ralentissement de la consommation des ménages aux Etats-Unis et en Europe. Le "profit warning" du 11 septembre était ainsi motivé à la fois par la faiblesse des ventes de téléphones mobiles, celle des livraisons de semi-conducteurs ou encore la déception subie sur le marché des climatiseurs et la baisse de la rentabilité de la division Energie. Finalement, les résultats publiés ce jeudi sont moins dégradés que prévu par rapport aux prévisions initiales. Le résultat net consolidé atteint 12,85 milliards de yens (106 millions d'euros), contre une perte de 110,54 milliards l'an dernier à la même époque et une première prévision de 17 milliards, revue à 12 milliards le mois dernier. Le résultat d'exploitation revient lui aussi dans le vert, à 61,69 milliards de yens (510 milions d'euros), malgré un recul de 0,5% des ventes, à 3.920 milliards de yens (32,4 milliards d'euros). Pour l'ensemble de l'année, Hitachi table désormais sur un bénéfice de 36 milliards de yens, au lieu des 60 milliards évoqués en avril dernier, sur un résultat d'exploitation de 150 milliards de yens (et non plus 200 milliards) et sur un chiffre d'affaires de 8.050 milliards de yens au lieu de 8.100 milliards. Pour le vice-président du groupe, Yoshiki Yagi, "l'environnement est actuellement très dégradé et nous aurions du mal à promettre autre chose". Après avoir perdu 483,8 milliards de yens, soit 4 milliards d'euros, l'an dernier, Hitachi ne remet cependant pas en cause son retour à la rentabilité. Pour le groupe, comme pour bon nombre de ses concurrents (lire ci-contre), les restructurations - enfin - engagées en 2001 ont donc porté leurs fruits. Hitachi a fermé des usines, réduit ses capacités de production et supprimé des milliers d'emplois, notamment dans les semi-conducteurs, dont il est le troisième producteur mondial. Si les puces restent malgré tout un foyer de pertes pour le groupe, aujourd'hui, les difficultés se propagent aux activités industrielles : le résultat d'exploitation a ainsi été divisé par deux dans la division Energie.
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