L'offre de Vodafone sur Cegetel est caduque

Pas de surenchère de dernière minute sur Cegetel : le message de Vodafone est clair. Dans un bref communiqué publié ce matin, l'opérateur mobile britannique annonce que, conformément aux modalités présentées le 16 octobre, son offre sur les 44% du capital de Cegetel détenus par Vivendi Universal, qui courait jusqu'au 30 octobre, "a désormais expiré". Chris Gent tire donc les conséquences du rejet, lundi, par le conseil d'administration de VU, de sa proposition de 6,77 milliards d'euros en cash (lire ci-contre). Rejettant l'offre "en l'état", Jean-René Fourtou, le PDG de Vivendi, avait laissé la porte ouverte à une surenchère... qui n'aura donc pas lieu. VU se refuse aujourd'hui à tout commentaire sur la décision finale de Vodafone. Car Jean-René Fourtou serait déjà concentré sur la prochaine étape de sa contre-attaque. Selon une représentante syndicale de VU cité par Reuters, le groupe se prépare en effet à lancer, d'ici deux semaines au plus tard, une offre sur les 26% de Cegetel détenus par BT. Selon Elisa Perrot, déléguée CGT, le PDG estimerait à "deux chances sur trois" sa probabilité de succès, qui lui assurerait le contrôle de Cegetel et donc l'accès aux cash flows de SFR, sa filiale mobile, véritables objets de toutes les convoitises.Vivendi profiterait donc de la décision, rendue lundi par le Tribunal de Commerce, lui accordant l'extension, jusqu'au 5 décembre (soit 50 jours après le dépôt de l'offre de Vodafone, le 16 octobre), du droit de préemption dont il dispose sur les parts de BT et de SBC, propriétaire de 15% de Cegetel. Jean-René Fourtou et son équipe seraient actuellement en train de renégocier la facilité de crédit de trois milliards d'euros convenue le mois dernier avec les banques. La cession de VUP lui permettrait de boucler le financement de l'opération, le rachat des parts de BT étant évalué à 4 milliards d'euros. En Bourse, ces informations perturbent peu la petite remontée du cours de VU : en clôture jeudi, le titre gagne 0,32% à 12,40 euros. latribune.frMoody's reste préoccupé par les finances de Vivendi. L'agence de notation américaine, tout en maintenant la note de la dette senior du groupe - actuellement fixée à B1 - sous surveillance avec implication négative, a abaissé la note implicite d'un cran, la ramenant de Ba2 à Ba3. Pour justifier sa décision, Moody's souligne notamment que Vivendi "reste dépendant de la vente d'un nombre important d'actifs de petite ou de moyenne taille pour honorer ses échéances et pour financer ses besoins en liquidités au cours des six à douze prochains mois". Pour l'agence, l'exercice du droit de préemption sur les parts de BT et/ou SBC dans Cegetel "accroîtrait la pression à la baisse sur les notes de VU. Plus globalement, elle estime que, "à ce stade, la stratégie à moyen terme de la direction reste peu claire, même si le conseil d'administration de septembre en a défini les grandes lignes".
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