BT améliore sa rentabilité malgré une croissance ralentie

Encouragés par les premiers effets positifs du plan de redressement, les dirigeants de BT avaient-ils été trop gourmands en établissant les objectifs tri-annuels du groupe au printemps ? Manifestement, puisqu'ils sont contraints aujourd'hui d'admettre que ces prévisions ne peuvent pas être atteintes.A l'occasion de la publication des résultats du deuxième trimestre (à fin septembre) de l'exercice 2002-2003, le directeur général de l'opérateur britannique, Ben Verwaayen, a reconnu que la réalisation de l'objectif d'une hausse de 6 à 8% des ventes sur les trois prochaines années est "peu probable dans l'état actuel du marché". Un constat que les investisseurs avaient déjà dressé depuis longtemps, le groupe lui-même ne faisant aujourd'hui que l'entériner.Sur la période juillet-septembre, le chiffre d'affaires n'a progressé que de 2,3%, à 4,661 milliards de livres, un chiffre situé dans le bas de la fourchette des estimations des analystes. BT, dont Ben Verwaayen a pris la direction en début d'année, a en revanche répondu aux attentes en matière d'amélioration de la rentabilité : son cash-flow libre a atteint 552 millions de livres sur le trimestre, son Ebitda a progressé de 6,7% à 1,478 milliard et son résultat avant impôts a bondi de 55%, à 496 millions de livres. Les restructurations continuent donc d'influer positivement sur la marge brute, qui progresse notamment de 12% chez BT Retail, la principale division du groupe (70% du chiffre d'affaires). "La réduction des coûts progresse plus rapidement que prévu" dans les divisions Retail et Wholesale, note Merrill Lynch, qui estime que les deux branches devraient chacune économiser 200 millions de livres cette année.Pour atténuer l'effet négatif de la révision de ses prévisions de croissance, BT Group en profite pour annoncer un dividende semestriel de 2,25 pence par action, supérieur aux estimations du marché. Autre point très surveillé - et en l'occurrence très apprécié - par les analystes, l'endettement net du groupe continue de refluer : sa baisse a atteint 21% sur les six premiers mois de l'exercice, ramenant la dette à 13,112 milliards de livres. Et la cession annoncée des 26% de BT dans Cegetel - soit à Vodafone, soit à Vivendi Universal... - devrait permettre de la réduire de 2,5 milliards supplémentaires.A la Bourse de Londres, c'est la hausse de la rentabilité qui est saluée en premier lieu : l'action BT Group a gagné jeudi 6,37% pour clôturer à 200,25 pence.
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