Applied Materials va supprimer un emploi sur neuf

Non, l'industrie du semi-conducteur n'en a pas terminé avec les restructurations. Malgré les perspectives relativement rassurantes évoquées ces dernières semaines par certains grands acteurs du secteur, comme STMicroelectronics, l'heure est encore à la réduction des capacités sur un marché qui peine à entrer dans une phase de reprise franche. Pour preuve, le nouveau plan social présenté lundi soir par Applied Materials. Le groupe américain, premier constructeur mondial d'équipements de production de puces, a annoncé 1.750 suppressions de postes sur un effectif total de 16.000 personnes.Dix jours avant de publier ses résultats pour le quatrième trimestre de son exercice 2001-2002, le groupe californien explique ces nouvelles coupes par "la crise durable de l'industrie des semi-conducteurs". Les 1.750 nouveaux licenciements, qui débutent dès aujourd'hui et dont la moitié concerne les sites de la Silicon Valley, s'ajoutent aux 3.700 annoncés depuis septembre 2001. Applied Materials aura ainsi supprimé plus du quart de ses effectifs avant la fin de l'année. "Malgré de rigoureux programmes de réduction des coûts, l'incertitude persistante sur le marché rend nécessaire de nouvelles actions destinées à réduire les coûts tout en préservant nos investissements dans la technologie et les infrastructures", explique dans un communiqué James Morgan, le PDG du groupe. Il y a deux mois et demi, Applied Materials avait annoncé tabler sur une baisse de ses commandes de 5 à 15% pour le trimestre. Le groupe, qui fournit les principaux fabricants de puces du monde, est l'une des principales victimes de la politique de baisse des investissements adoptée par bon nombre de ses clients pour limiter la baisse de leurs marges. Ainsi, les analystes estiment à 25% la chute des dépenses du secteur en équipements cette année. Et la reprise des investissements pourrait rester inférieure à 5% l'an prochain.A Wall Street, l'action Applied Materials cédait 3,8% en fin de matinée mardi. Depuis le début de l'année, le titre limite son recul à 21%.
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