Sans attendre une reprise plus qu'hypothétique du marché des semi-conducteurs, Mitsubishi Electric a décidé de jeter l'éponge sur le segment des DRAM. Le géant japonais préfère céder tous ses actifs dans ce domaine à Elpida, la joint-venture spécialisée créée il y a deux ans et demi par NEC et Hitachi. Nouveau pas dans la concentration du secteur, cette cession devrait se traduire par une prise de participation de Mitsubishi Electric dans Elpida, jusqu'à présent détenu à 50-50 par ses deux fondateurs. Mitsubishi cessera pour sa part toute production directe de DRAM d'ici deux ans au plus tard. Le montant de l'opération n'est pas précisé mais les informations ayant filtré dans la presse ces derniers jours évoquaient des sommes allant de deux à trois milliards de yens (15 à 25 millions de dollars).Septième producteur mondial de DRAM, Mitsubishi Electric, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires annuel de 22 milliards de yens sur ce segment, soit 5% de ses ventes globales de semi-conducteurs. Il avait amorcé un retrait progressif il y a quelques années en transférant une partie de sa production à Taiwan. Il rejoint aujourd'hui Toshiba et Fujitsu parmi les grands de l'électronique japonaise ayant choisi d'abandonner les DRAM, un segment jugé trop peu rentable et trop sensible aux fluctuations des prix.Devenu l'unique acteur nippon du secteur, Elpida, en récupérant les capacités de production de Mitsubishi Electric, va accéder au quatrième rang mondial des producteurs de DRAM, avec 11% du marché. Il devançe ainsi l'allemand Infineon, qui recherche activement un allié dans ce domaine et espérait, il y a peu de temps encore, intéresser Mitsubishi. Elpida pourrait désormais se rapprocher de Powerchip Semiconductor, le partenaire taiwanais de Mitsubishi. Ce rapprochement pourrait se traduire par un transfert de technologie d'Elpida vers Powerchip, celui-ci assurant en retour une partie de la production du Japonais.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:53

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