Les ventes de nouvelles licences d'Oracle déçoivent

Deuxième éditeur mondial de logiciels, Oracle peine à endiguer les effets néfastes du ralentissement économique. Les résultats publiés hier soir par le groupe de Larry Ellison pour le premier trimestre de son exercice 2002-2003 le prouvent. Si le groupe a dévoilé des chiffres globalement conformes aux attentes des analystes financiers, il est bien forcé d'admettre que la vente de nouvelles licences pour ses produits reste très difficile. Et le restera encore au cours des prochains mois. Sur la période juin-août, le groupe californien a réalisé un chiffre d'affaires en recul de 10,5%, à 2,027 milliards de dollars, et un résultat net hors exceptionnels de 386 millions, en baisse de 24,5%. Le bénéfice par action atteint 6 cents, contre 9 cents l'an dernier à la même époque.Les ventes de nouvelles licences, véritable moteur de la croissance de l'entreprise puisqu'elle génèrent ensuite des revenus récurrents, chutent de 23%, à 549 millions de dollars. Une baisse que ne suffit pas à compenser la progression de 9% du chiffre d'affaires issu des mises à jour de licences. Et qui accentue les difficultés des ventes de services : à 1,46 milliard de dollars, elles affichent une baisse de 5%, contre 2% sur le trimestre précédent.Quant à la marge opérationnelle, elle recule nettement, à 28,6% sur le trimestre contre 32,9% il y a un an. Une tendance qu'Oracle s'efforce d'inverser en réduisant ses effectifs : 510 postes ont été supprimés au cours des trois derniers mois, essentiellement aux Etats-Unis, ramenant l'effectif total sous la barre des 42.000 personnes.Jeff Henley, le directeur financier d'Oracle, s'est dit déçu par les marchés européens et asiatiques, qui n'ont, selui lui, pas encore touché le fond. En un an, la baisse des ventes de nouvelles licences de bases de données atteint 44% en Asie et 14% en Europe et en Amérique. La prudence des entreprises en matière d'investissements informatiques continuera à faire souffrir le groupe. Oracle s'attend en effet à un recul de 4 à 7% du chiffre d'affaires global au deuxième trimestre de l'exercice, et de 10 à 15% pour les nouvelles licences. Le bénéfice par action, lui, devrait atteindre 8 ou 9 cents. Ces résultats sans - bonne - surprise et ces prévisions prudentes devraient naturellement nourrir les inquiétudes dans le secteur. Mercredi en cours de séance, le titre perdait environ 11%, aux alentours de 8 dollars.
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