Sage espère ne pas décevoir les attentes du marché

En hausse de 2,36%, à 140,5 pence, en clôture lundi à la Bourse de Londres, l'action Sage a profité des déclarations rassurantes de la direction sur les perspectives de résultats. Dans un bref communiqué, l'éditeur annonce qu'il "prévoit de publier un résultat avant impôts en ligne avec les attentes actuelles du marché".En pleine saison des résultats trimestriels à Wall Street, mais surtout après les profit warnings de plusieurs grands éditeurs américains, à commencer par EDS, cette annonce du groupe britannique spécialisé dans les logiciels et services informatiques pour les PME constitue un motif de soulagement. L'action du premier éditeur de logiciels du Royaume-Uni a souffert cette année : en dépit du rebond des derniers jours (+43% en un mois), le titre affiche encore un recul de plus de 40% depuis le début de l'année.La préoccupation des investisseurs quant à l'évolution de l'activité de Sage est liée à l'augmentation récente de son exposition au marché américain, avec l'intégration des américains Interact et Peachtree. Aujourd'hui, Sage, qui reconnaît que les conditions de marché restent "difficiles", souligne ainsi que ses performances sont "encourageantes, notamment les progrès réalisés par Interact". Au premier semestre (clos le 31 mars dernier), Sage avait affiché une croissance de 22% de son chiffre d'affaires, à 279,8 millions de livres et une hausse de 10% de son résultat avant impôts, à 65,1 millions de livres. Pour l'ensemble de l'année, les analystes financiers tablent en moyenne sur un résultat avant impôts de 135 millions de livres, en progression de 11,5% sur un an. Outre le ralentissement économiquement, Sage doit affronter la concurrence croissante, sur le marché des petites et moyennes entreprises, de "grands" du marché comme SAP ou Microsoft, qui espèrent y trouver des gisements de croissance encore inexplorés et des cycles de ventes moins longs que sur le segment des grandes entreprises, où le montant des contrats peut aisément dépasser le million de dollars. Face à cette montée de la concurrence, le groupe a opté récemment pour un renforcement de sa stratégie de croissance externe, consacrant plus d'un milliard d'euros aux acquisitions ces derniers mois, sur de nouveaux métiers (comme la gestion de la relation client) ou des segments de clientèles précis (comme les experts-comptables ou le BTP en France, avec les acquisitions de Coala et Dynalog). Une politique qui, espère-t-il, doit lui permettre de développer les ventes croisées entre ses différentes lignes de produits.
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