Disney veut doper sa rentabilité en 2003

Passer d'une phase d'investissements à une phase de rentabilisation de ces investissements: le plan de marche de Michael Eisner, le PDG de Disney, est clairement tracé. Le groupe de médias américain, dont les résultats trimestriels publiés hier soir ont été favorisés par les succès des derniers films sortis de ses studios, privilégie la hausse de la rentabilité pour les deux prochains exercices. L'exercice clos le 30 septembre a été globalement "difficile" pour le groupe, a reconnu son patron. Certes, à 1,3 milliard de dollars, le résultat net du groupe a progressé de 44% par rapport à l'exercice précédent. Mais les éléments exceptionnels ont pesé lourd : le résultat opérationnel accuse en fait une chute de 45%, à 1,121 milliard. Sur le quatrième trimestre (juillet-septembre) , la tendance s'est néanmoins légèrement redressée. Grâce au succès au box-office de "Signes", avec Mel Gibson, et du dessin animé "Lilo et Stitch", le groupe a vu son résultat hors exceptionnels progresser de 23%, à 222 millions de dollars. Un chiffre conforme aux attentes de Wall Street. Le chiffre d'affaires du trimestre, lui, a progressé de 15% à 6,662 milliards de dollars. Sur l'année, la hausse ne dépasse pas 1%, à 25,329 milliards.Disney souffre donc toujours des difficultés d'audience de son "network" télévisé ABC, qui continue de perdre de l'argent et devrait encore en perdre au cours des prochains trimestres. Quant à ses parcs d'attraction, ils restent dans une situation peu confortable : la baisse de la fréquentation internationale a encore atteint 20% au quatrième trimestre, un mieux néanmoins appréciable par rapport aux 35% de chute du trimestre précédent. Pour l'exercice 2002-2003, les dirigeants espèrent profiter notamment de la reprise du marché publicitaire, de la réduction des coûts - notamment pour la programmation d'ABC - et de la baisse annoncée des investissements pour améliorer nettement leur rentabilité. Le directeur financier, Tom Staggs, table ainsi sur un rebond de 20 à 30% du résultat net par action pour les deux prochaines années. Une croissance alimentée aussi bien par les parcs à thème et la production cinéma que par la télévision et les produits dérivés, assure-t-il. Au programme de 2003 figure notament la sortie en DVD de l'un des plus gros succès des studios Walt Disney, "Le roi lion". A lui seul, son héros Simba pourrait bien redonner du poil de la bête au groupe. A Wall Street, en milieu de journée vendredi, l'action Disney cédait 4,4% à 17,46 dolars. Elle a regagné près de 30% de sa valeur depuis ses plus bas historiques du mois d'août mais reste très loin de son niveau d'il y a deux ans.
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