JDS Uniphase poursuit sa restructuration

En attendant l'hypothétique redémarrage des investissements dans les réseaux optiques - attendu au plus tôt dans le courant de l'an prochain - JDS Uniphase, premier fabricant mondial d'équipements opto-électroniques, n'a d'autre solution que de poursuivre la réduction de ses coûts. Le groupe, dont le chiffre d'affaires a reculé pour le septième trimestre consécutif au cours des trois derniers mois, s'attend en effet à un nouveau ralentissement de son activité, ce qui l'oblige à réduire à nouveau ses capacités de production. Le premier trimestre (juillet-septembre) de l'exercice 2002-2003 s'est soldé par une perte nette de 521 millions de dollars, soit 37 cents par action, pour un chiffre d'affaires de 193 millions, en recul de 41% par rapport à la même période de l'an dernier et de 13% en rythme séquentiel. Pour le trimestre en cours, le groupe canadien table désormais sur des ventes situées entre 150 et 160 millions de dollars, soit un recul séquentiel de 17 à 22%. Alors que les mesures engagées jusqu'à présent ont permis de réduire la base de coûts du groupe de 1,1 milliard de dollars en rythme annuel, JDS envisage ainsi de les réduire de 130 millions supplémentaires, par le biais de suppressions d'emplois, de centralisation des fonctions administratives et de fermetures supplémentaires de sites. Ces mesures auront un coût de 150 millions de dollars, qui s'ajoutera aux 978 millions de charges de restructuration déjà inscrits dans les comptes des derniers trimestres.JDS, qui emploie aujourd'hui 8.000 personnes dans le monde, a supprimé quelque 70% de ses effectifs en dix-huit mois, soit près de 20.000 emplois. Le nombre de ses sites de production est passé dans le même temps de 41 à moins de vingt. Et la direction du groupe reconnait qu'il pourrait tomber entre huit et dix pour assurer le retour à l'équilibre financier. Un retour qui reste l'objectif prioritaire du groupe, d'ici la fin de l'année civile 2003.En Bourse, l'action JDS Uniphase cédait 10,74% en milieu de séance vendredi, à 2,16 dollars. Même s'il a regagné 50% par rapport à son plus bas historique du 7 octobre, le titre accuse un recul supérieur à 80% sur un an.
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