MobilCom a chargé la barque du troisième trimestre

Période noire dans l'histoire de MobilCom, le troisième trimestre 2002 aura été celui de la rupture avec le grand actionnaire qu'est France Télécom... mais aussi celui de la purge des comptes. L'opérateur mobile allemand affiche en effet, sur trois mois, une perte nette de 2,863 milliards d'euros, près de six fois supérieure à son chiffre d'affaires. Ce résultat est quasiment équivalent à la perte d'exploitation, qui atteint 2,854 milliards. L'an dernier à la même époque, MobilCom affichait une perte d'exploitation limitée à 46 millions d'euros. La chute exponentielle observée depuis tient évidemment à la déconfiture de l'UMTS et à la rupture avec France Télécom. Les comptes du troisième trimestre de cette année supportent en effet le poids de la dépréciation totale des investissements liés à l'UMTS. Soit la licence acquise pour 8,4 milliards d'euros en août 2000 et l'embryon de réseau de troisième génération assemblé depuis. Au total, les dépréciations atteignent ainsi 9,9 milliards d'euros. Une charge exceptionnelle que les reprises de dettes consenties la semaine dernière par France Télécom, pour un total de 7,1 milliards, ne suffisent pas à compenser. D'où les 2,85 milliards de pertes nettes. En dehors de ces éléments exceptionnels, les comptes de MobilCom ont de quoi mettre un peu de baume au coeur des actionnaires et surtout des salariés, premières victimes des errements passés. En effet, à 518,8 millions d'euros sur le trimestre, le chiffre d'affaires est pratiquement stable par rapport aux trois mois précédents. Dans le mobile, les ventes ont même progressé de 4,9%, à 386,3 millions d'euros. En dépit des menaces de faillites, dont le retentissement a été tel que le dossier a été l'un des thèmes des élections législatives de septembre outre-Rhin, les clients de MobilCom semblent donc être restés fidèles au groupe. Le nombre de clients est demeuré stable, à 9 millions dont 4,9 pour l'activité mobile. Le volume de minutes vendu, lui, recule légèrement, à 6,5 milliards, contre 6,7 milliards sur la période avril-juin. De leur côté, les effectifs commencent à subir les effets du très lourd plan de restructuration annoncé en septembre, qui doit recentrer le groupe sur son activité de revente de services télécoms. Au 30 septembre, MobilCom n'employait déjà plus que 5.070 personnes, soit 424 de moins qu'à la fin juin ; le plan social prévoit pour l'instant 1.850 suppressions de postes.Sur le Neuer Markt, l'action MobilCom cédait 2,43% en fin de journée jeudi, à 4,82 euros. A ce niveau, la capitalisation boursière du groupe atteint 317 millions d'euros.
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