Enquête possible de la Commission européenne sur la fusion Telepiù/Stream

A croire que Vivendi Universal ne parviendra jamais à boucler le dossier Telepiù. Alors que le Français a quasiment dû arracher l'accord de reprise à Rupert Murdoch, c'est maintenant la Commission européenne qui lui met des bâtons dans les roues. Elle pourrait ouvrir une enquête approfondie sur cette opération, qui doit conduire à la fusion des deux bouquets de télévision payante, Telepiù et Stream (News Corp), selon des sources citées dans la presse. Si la Commission entamait une telle démarche cela retarderait inévitablement l'opération, qui traine déjà depuis des mois. Cette hypothèse induit en effet de la part de Bruxelles une analyse plus approfondie du projet, avec à la clef des entretiens possibles des différents dirigeants. Les marchés avaient pourtant poussé un ouf de soulagement en entendant le magnat des médias Rupert Murdoch donner son accord au rachat de Telepiù, dans le but de fusionner cette entité avec son propre bouquet également déficitaire, Stream, pour créer un nouvel ensemble baptisé Sky Italia. Pour en arriver là, le tycoon des médias s'était pourtant fait prier. Début juillet, l'ancien bras droit de J2M, Eric Licoys signait un protocole d'accord de cession d'un montant de 1,5 milliard d'euros. Depuis, le prix avait été revu à la baisse à 920 millions d'euros, Jean-René Fourtou annonçant le 25 juillet dernier qu'un nouvel accord avait enfin été trouvé. Peine perdue... Rupert Murdoch signalait dans la foulée par voie de presse qu'aucun contrat formel n'avait été signé. Enfin, le 1er octobre, les deux bouquets officialisaient leur mariage pour un montant de 893 millions d'euros (dont 423 millions d'euros de reprise de dettes, et 470 millions de cash).Dans le cadre d'un nouveau report, VU aurait donc à supporter un peu plus longtemps un Telepiù déficitaire. L'ajournement de cette cession pourrait également remettre en cause l'objectif de désendettement du groupe, qui a prévu une dette maximum de 13,9 milliards d'euros en fin d'année, contre 19 milliards actuellement. En revanche, VU, qui a cédé des milliards d'euros d'actifs ces derniers mois, ne risque plus la crise de liquidité, comme cela fut le cas il y a encore peu de temps. Depuis juillet, le montant des cessions annoncées s'élève à 7 milliards d'euros, un chiffre qui inclut la vente de Telepiù.A Paris, le titre VU perd 2,57% en fin de journée à 16,32 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.