Les opérateurs mobiles s'allient contre les vols de portables

Après en avoir esquissé la description en février, les trois opérateurs français de téléphonie mobile, SFR, Orange et Bouygues Télécom, ont enfin annoncé lundi le lancement officiel d'un dispositif visant à lutter contre le vol de combinés, un fléau en croissance ininterrompue.Ce plan repose sur la constitution d'une base de données commune aux trois opérateurs, recensant les numéros d'identification de mobiles volés avec la possibilité de les neutraliser, une fois qu'ils font l'objet d'une utilisation illicite. Le fonctionnement est simple: le client note un numéro d'identité IMEI (International Mobile Equipment Identity). Seuls les appareils les plus récents - c'est-à-dire les plus convoités - bénéficieront d'un tel numéro. En cas de vol, la victime doit déposer une plainte auprès de la police ou de la gendarmerie, en mentionnant le fameux IMEI. Elle se retournera ensuite vers son opérateur, munie de son procès-verbal, ce dernier faisant le nécessaire pour désactiver l'appareil utilisé frauduleusement.L'IMEI sera disponible sur le coffret et sur le combiné lui-même, et pourra également être visualisé en composant le *#06#. En déclarant le vol de son portable, l'utilisateur aidera ainsi les opérateurs et les autorités à lutter contre ce nouveau phénomène, précise le communiqué publié par l'AFOM (Association française des opérateurs mobiles). Ces mesures sont opérationnelles depuis une semaine, a précisé un porte-parole à l'AFP. Elles concernent les appareils dont le numéro IMEI est infalsifiable, c'est-à-dire les téléphone sortis après le mois de mai dernier."Nous estimons que 60 à 80% des mobiles volés ayant fait l'objet de plainte seront concernés par ce dispositif d'ici fin 2003. L'efficacité de celui-ci dépend en grande partie de la qualité des mécanismes de sécurité développés par les constructeurs sur leurs terminaux", ont déclaré les opérateurs dans un communiqué.L'initiative ne relève pas que des opérateurs. Pour la mise en place du dispositif, ces derniers se sont associés aux ministères de l'Intérieur et de l'Economie. Ils ont également consulté la CNIL. Ils comptent à terme étendre le système à d'autres pays européens qu'ils estiment mal protégés, comme l'Allemagne, l'Italie ou la Belgique. Le nouveau dispositif vise à endiguer les vols à l'arraché et à lutter contre les trafics de combinés. En 2001, la police et la gendarmerie ont reçu quelque 150.000 plaintes, dont 30% à 40% des vols avec violence, selon les estimations de la direction générale de la police nationale. Pour 2002, les opérateurs déclarent avoir été amenés à traiter plus de 500.000 déclarations de pertes et de vols.Parallèlement à ces mesures techniques, des dispositions législatives sont en préparation. Notamment, un article du projet de loi sur la sécurité intérieure oblige les opérateurs mobiles à faire tout leur possible pour empêcher l'accès au réseau à partir d'un téléphone dérobé. Et ce à partir du 1er janvier 2004. Un autre article prévoit une amende pouvant atteindre 30.000 euros en cas de falsification des codes IMEI.
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