Les rumeurs se multiplient sur les intentions de Thierry Breton, qui doit décider de l'avenir de France Télécom la semaine prochaine. Le successeur de Michel Bon aurait l'intention de réduire de manière conséquente les dépenses sur les deux ou trois prochaines années, en particulier dans l'UMTS. Le lancement la téléphonie mobile de troisième génération serait à nouveau reporté, selon des informations rapportées par divers titres de presse.Ainsi, l'opérateur français aurait l'intention d'économiser 2 milliards d'euros dans l'UMTS ces deux prochaines années, tant en terme d'infrastructures que de déploiement opérationnel, prévient le Wall Street Journal. L'UMTS ne devrait donc pas être proposé au consommateur avant courant 2004, au lieu de la fin 2003. En parallèle, France Télécom pourrait réduire de 2 milliards d'euros supplémentaires ses dépenses d'investissements sur la même période, coupant dans les budgets qui doivent être consacrés à la mise à jour et à l'extension des réseaux, précise le quotidien des affaires. L'opérateur français ferait ainsi des efforts conséquents dans le but de recevoir une avance de l'Etat de 9 milliards d'euros, somme qui permettrait de repousser l'augmentation de capital prévue au printemps prochain. En tout cas, les réductions de dépenses publiées par le Wall Street Journal sont corroborées par Les Echos qui attend de son côté une baisse encore plus importante des investissements et des dépenses du groupe de l'ordre de 5 milliards d'euros en tout, ces trois prochaines années. Pour cela, le quotidien français s'appuie sur des sources proches du dossier. Outre une baisse des investissements dans l'UMTS et un report de son lancement, des rumeurs, démenties par le groupe, ont évoqué une baisse significative des effectifs. Le groupe aurait ainsi l'intention de transférer 45.000 fonctionnaires dans d'autres corps du service public, selon Le Figaro d'hier (voir ci-contre). Une réduction d'effectifs qui se traduirait par une économie annuelle de 2 à 3 milliards d'euros.Le titre France Télécom après avoir signé de fortes hausses ces derniers jours, est tombé dans le rouge de 5,69%, à 17,73 euros, vendredi en fin de séance. La valeur a été dégradée par Morgan Stanley qui est passée de "pondération neutre" à "surpondérer".

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:29

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