Le PDG d'Havas rassure les marchés

Les déclarations encourageantes du PDG d'Havas, Alain de Pouzilhac, au journal Investir n'ont pas laissé les marchés indifférents. Après leur publication dans l'édition de samedi, le titre gagne lundi soir 5,95%, à 5,70 euros.Il faut dire qu'après deux années de vaches maigres, le groupe veut enfin voir le bout du tunnel. Le groupe de publicité a donc réitéré les objectifs précédemment annoncés. Ainsi, Havas veut toujours faire "mieux que la moyenne de ses grands concurrents en terme de croissance organique et améliorer d'un point la marge d'exploitation, [...] qui devrait sensiblement augmenter en 2003", a déclaré le président au journal. Des objectifs qui devraient être atteints notamment grâce à des "coûts significativement inférieurs à ceux de 2002". La marge d'exploitation devrait donc être de 11,4%, un niveau assez proche de "celui d'une société comme WPP", précise-t-il également.Havas, qui a mis en place des économies de coûts dès 2001, n'envisage plus de plan de restructuration, à moins d'un accident sur le marché. En revanche, la chasse aux dépenses inutiles se poursuivra ces prochains mois. En termes de marché, le patron du groupe préfère rester prudent en envisageant une stabilité en 2003, même si les déclarations des entreprises en termes d'investissements publicitaires pourraient pour le moment laisser présager "une croissance de 3%". Ce qui ne l'empêche pas d'anticiper d'ores et déjà pour lui-même une croissance des revenus et de la marge brute l'an prochain, "grâce à une structure de portefeuille d'activité, orientée vers les services marketing". Un segment qui devrait "se développer plus vite que la publicité traditionnelle".Le groupe aura vécu un exercice 2002 assez difficile. Rien que sur les neufs premiers mois, la marge brute a déjà reculé de 5% à 1,472 milliard d'euros par rapport à la même période de 2001. Le troisième trimestre a été particulièrement pénalisé par l'arrêt des investissements de l'un des anciens gros clients du groupe, l'opérateur en faillite WorldCom.*Marge brute: plus que le chiffre d'affaires, elle est le véritable indicateur des revenus des groupes de publicité. Elle correspond au chiffre d'affaires, duquel sont retranchés les achats d'espaces.
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