Vivendi Universal vise 10% de croissance cette année

A l'occasion de la publication des chiffres de l'activité de Vivendi Universal en 2001, son président, Jean-Marie Messier, tente une nouvelle fois de rassurer les actionnaires de son groupe, alors que l'action Vivendi a perdu plus de 20% depuis le début de l'année. "En 2002, la société donnera la priorité à la croissance interne, avec une hausse de chiffre d'affaires qui devrait dépasser 10%", a-t-il notamment déclaré dans le communiqué présentant le chiffre d'affaires 2001. Le numéro deux mondial des médias derrière AOL Time Warner espère ainsi réitérer la performance réalisée l'an dernier. A 58,19 milliards d'euros, le chiffre d'affaires 2001 s'est accru de 9,8% sur une base pro forma, c'est-à-dire en intégrant les acquisitions réalisées l'an dernier sur l'exercice 2000. Le pôle média et communications a enregistré un taux de croissance similaire (+9%), soit un chiffre d'affaires de 28,94 milliards d'euros quand les revenus des activités services et environnement totalisent 29 milliards d'euros (+11%).Commentant ces chiffres, le président de Vivendi Universal indique : "nous avons pleinement atteint notre objectif ambitieux de 10% de croissance organique sur les activités issues de la fusion entre Seagram et Canal +". "Ce résultat nous rend pleinement confiants dans notre capacité à atteindre à nouveau nos objectifs pour l'exercice en cours", a-t-il par ailleurs ajouté. En octobre dernier, Jean-Marie Messier se disait déjà "à l'aise" avec les estimations de marché d'excédent brut d'exploitation avant amortissements (Ebitda) de six milliards d'euros en 2002. Pour 2001, le groupe de médias et communication anticipe une hausse de 35% de son Ebitda. En Bourse, les déclarations rassurantes de Jean-Marie Messier semblent avoir eu l'effet escompté puisque le titre Vivendi a progressé de 2,63% lundi à 48,03 euros à la clôture. La valeur a été particulièrement chahutée ces derniers temps alors que la faillite frauduleuse du courtier américain en énergie Enron a accentué la défiance des investisseurs vis à vis des comptes des entreprises, notamment lorsqu'il s'agit de groupes aux allures de conglomérat. Il y a quelques jours, Jean-Marie Messier a envoyé une lettre à ses salariés dans laquelle il tentait de les rassurer sur la santé de son groupe (lire article ci-contre). Il a notamment souligné que les résultats 2001 ne comporteraient pas de mauvaises surprises et assuré que la dette brute serait contenue cette année en-deçà de trois fois l'Ebitda (selon les normes comptables américaines US Gaap).latribune.f
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