Nokia anticipe une croissance du marché du mobile

Le n°1 mondial du mobile Nokia ne cède pas à la morosité ambiante. Son PDG Jorma Ollila l'a une nouvelle fois confirmé dans une interview au Financial Times. Les ventes de combinés mobiles, en unités, devraient croître de 10 à 15% par an dans les trois prochaines années, a-t-il affirmé. Un double phénomène soutiendra le marché: d'une part, la croissance dans des zones géographiques encore émergentes sur le secteur comme la Chine, la Russie, l'Inde ou l'Europe de l'Est. D'autre part, les ventes de téléphones mobiles continueront de bénéficier, sur les marchés matures tels que les Etats-Unis ou l'Europe occidentale, des innovations technologiques d'ampleur telles que les écrans couleurs, les appareils photos numériques intégrés ou encore la possibilité d'envoyer des MMS (messages acccompagnés de musique, de photos, etc.). Ainsi, selon Jorma Ollila, il y aura 1,5 milliard d'utilisateurs de téléphones portables dans le monde en 2005, contre 1 milliard cette année.Ces prévisions sont plutôt supérieures à celles émises par l'ensemble des acteurs et des observateurs du marché. Les analystes, en l'occurence, prévoient une hausse limitée à environ 5% pour 2003 (lire ci-contre). Sur 2002, le groupe estime à 400 millions le nombre d'appareils écoulés pour l'industrie dans son ensemble (une hausse de 2,5% sur un an). Un objectif que ses concurrents Motorola et Ericsson se sont résolus à oublier, limitant leur prévision à 390 millions d'unités vendues. Optimiste pour le marché, Nokia l'est également pour lui même. Il prévoit de vendre 160 de ces 400 millions de mobiles, soit une part de marché de 40%: pile l'objectif fixé par le groupe sur le moyen terme. Or, au troisième trimestre, en dépit de ventes plus qu'honorables, la part de marché du groupe ne dépassait pas les 37%.En revanche, les infrastructures pour réseaux mobiles resteront déprimées, a admis Jorma Ollila. "Le marché de l'infrastructure est une source d'inquiétude. Il ne semble pas que 2003 se traduise par une croissance et le plus probable est que la demande continue à baisser", a-t-il déclaré au FT. Comme Ericsson ou Motorola, l'équipementier n'échappe pas à la contraction de la demande des opérateurs mobiles, qui ont tous largement freiné leurs investissements.
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