Bertrand de Lavilleon, Directeur du réseau Monceau Fleurs

Quels ont été les principes fondateurs de la franchise Monceau Fleurs ?Bertrand de Lavilleon : La franchise est un mode de développement qui nécessite de disposer d'un savoir-faire, mais aussi d'une réelle déontologie. Il faut avoir la rigueur de ne pas "embarquer" son franchisé dans une aventure risquée, améliorer sans cesse le concept et être suffisamment souple... intellectuellement pour s'adapter à ses franchisés.Je n'ai pas le même discours avec un ancien directeur financier et un commerçant. Même si mon concept reste identique, la démarche de ces 2 franchisés n'est pas la même. Lorsque vous avez lancé la franchise, vous vouliez garder Paris pour vos succursales. Aujourd'hui, des franchises ouvrent intra-muros, pourquoi ?Bertrand de Lavilleon : Notre objectif n'est pas de multiplier les succursales. Lorsque Monceau s'est lancé dans la franchise. Il était effectivement question que le franchiseur développe des boutiques en propre sur Paris. Mais le développement se fait également en fonction des opportunités. Lorsqu'un premier candidat nous a proposé un emplacement, nous avons sauté le pas, parce que notre franchisé offrait toutes les garanties de réussite. D'autres projets sont d'ailleurs en cours, notamment avec des franchisés déjà implantés. Aujourd'hui, nous avons 14 magasins à Paris dont 7 franchises.Les chiffres que vous annoncez sont importants. Quels est le profil type du franchisé Monceau ?Bertrand de Lavilleon : Les chiffres d'affaires réalisés par les succursales varient de 15 à 40 millions F contre 750 000 F en moyenne dans la profession. Bien entendu, ce sont des chiffres que l'on ne peut pas promettre à nos franchisés. Les emplacements que nous occupons, les investissements réalisés sont des facteurs qui nous permettent de telles performances. D'autre part, le franchiseur peut se permettre de prendre des risques et d'attendre plusieurs mois de sortir une rentabilité. Mais pas un franchisé. Le créateur indépendant a besoin d'une rentabilité immédiate. C'est aussi dans cet optique que nous avons implanté en province des points de vente de périphérie sur les axes de pénétrantes des villes de province.Pour répondre à votre question sur le profil des franchisés, il est évident qu'il n'y a pas de profil type. L'origine professionnelle de nos franchisés est assez large... avec toutefois une préférence pour les candidats qui viennent de la grande distribution.Ce qui nous motive dans notre choix, c'est la capacité du candidat d'ouvrir plusieurs points de vente. Nous n'avons pas comme objet, sauf exception, de recruter des franchisés qui ne souhaitent tenir qu'un seul point de vente. Nous souhaitons que nos partenaires soient de réels chefs d'entreprise, capable de créer et développer plusieurs poins de vente. Quels sont vos objectifs de développement ?Bertrand de Lavilleon : En face de Rapid Flore (110 magasins) et Le Jardin des Fleurs (88), nous faisons office de challenger. Notre objectif est d'atteindre 40 partenaires disposant en moyenne de 3 points de vente chacun.Pour assurer notre développement, plusieurs mesures ont été prises, dont la création d'un second poste de responsable du développement. Nous avons engagé un développeur qui vient de chez Saint Algues et qui sera, comme Jean-Philippe Lajambe, responsable du développement. En liaison avec d'autres mesures, cela nous permettra de doubler notre structure. D'autre part, nous travaillons sur l'implantation de notre concept à l'export. Je pense que nous sommes prêts à ce nouveau chalenge, mais je ne dois pas faire cela pour "ouvrir" à l'étranger. Quand nous estimerons que nous sommes prêt, nous mettrons les moyens nécessaires, notamment en Espagne et en Belgique.Lorsque l'on fait une recherche sur le Web, on ne trouve pas de site Monceau Fleurs, à l'exception des pages développées par certains de vos franchisés. Pourquoi ?Bertrand de Lavilleon : Internet n'est effectivement pas une priorité aujourd'hui. Nous avons trouvé un modus vivendi avec Interflora, mais le CA développé pour l'instant est réellement modeste. Lorsque nous déciderons de nous lancer, nous devront le faire dans un ensemble structuré, en relation avec nos franchisés. Il faudra mettre en place un modèle qui permettra aux franchisés d'y trouver leur compte... et ainsi, le franchiseur sera également gagnant. Pour l'instant, ce n'est pas une demande du réseau.
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