Sanofi-Synthélabo a cédé 44,2% d'Yves Rocher

Sanofi-Synthélabo poursuit son recentrage sur la pharmacie, mais sous la contrainte. "Conformément à un arrêt de la cour d'appel de Rennes du 10 janvier 2001 et à la suite du rapport d'évaluation de l'expert désigné, les Laboratoires de biologie végétale Yves Rocher (Yves Rocher) ont fait acquérir la participation de Sanofi-Synthélabo dans leur capital", explique le groupe pharmaceutique dans un communiqué.Cette opération d'un montant de 316 millions d'euros et finalisée en décembre 2001, permettra au groupe pharmaceutique de constater une plus-value nette de 125 millions d'euros, sur l'exercice 2001.Outre cette indication concernant le prix, le communiqué n'apporte aucun élément quant au niveau de cette participation, à l'acquéreur ou encore aux raisons du litige qui opposait Sanofi à Yves Rocher. Pour obtenir quelques éclaircissements, il faut se tourner vers les analystes. Aurel-Leven souligne dans une note que la participation directe de Sanofi-Synthélabo au capital d'Yves Rocher était de 44,2%. Quant aux origines du litige, elles remontent à mai 1999, suite à la fusion de Sanofi et de Synthélabo. D'après certains professionnels, il portait sur la valorisation et l'inscription des titres détenus par Sanofi au moment de la fusion. Aurel-Leven indique de son côté que "depuis décembre 2000, le groupe [Sanofi-Synthélabo] avait cessé de consolider les comptes d'Yves Rocher par mise en équivalence". La société pharmaceutique précise néanmoins dans son communiqué qu'elle conserve une participation de 39% dans la Financière des Laboratoires de Cosmétologie Yves Rocher. Là aussi, le communiqué ne fournit pas plus d'explication. Mais cette société est en fait une holding qui détient 51,2% d'Yves Rocher. Par conséquent, Sanofi-Synthélabo conserve indirectement environ 20% de cette société.En marge de cette opération, Sanofi-Synthélabo attend aujourd'hui la décision de l'"advisory committee" américain sur l'extension d'indication en protection des néphropathies diabétiques d'un de ses médicaments l'Avapro. Hier, un expert annonçait qu'un avis favorable était une priorité de santé publique. "Il est donc plus que fortement probable que la décision définitive de l'advisory committee soit positive", note Aurel-Leven. Certes, cette décision n'aura rien d'officielle. Mais il est très rare que la FDA (Food and Drug Administration) désapprouve le comité. Du coup, un avis positif devrait être rendu par la FDA en février prochain. De quoi dynamiser les ventes de ce produit qui est un des trois "blockbusters" du groupe.Après être resté dans le rouge au cours de la matinée, le titre s'est repris et gagne 1,12% en clôture à 81,05 euros. La décision de Morgan Stanley de dégrader la valeur, d' "achat fort" à "surperformance" n'a donc pas eu d'effet néfaste sur le titre. Il est vrai que l'intermédiaire a conservé son objectif de cours de 90 euros. latribune.f
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