Différend Finlande-Suède sur le conseil de TeliaSonera

Alors que l'OPE de Telia sur Sonera prend fin dans deux jours, les deux opérateurs télécoms nordiques sont en désaccord sur la composition du conseil d'administration du nouveau groupe ainsi formé. L'assemblée générale extraordinaire de Telia qui s'est tenue lundi a décidé de maintenir le PDG de Telia, Anders Igel, au sein du CA jusqu'à la première assemblée générale annuelle de TeliaSonera, qui doit se tenir au printemps prochain. A cette date, le gouvernement suédois a suggéré que soit nommé alors à sa place un administrateur indépendantMais l'Etat finlandais, qui détient 53% de Sonera, s'est opposé à la proposition du gouvernement suédois, et a affirmé qu'Anders Igel ne devait pas être nommé du tout, car cela n'était pas en accord avec les négociations conclues en mars dernier. L'accord spécifiait en effet qu'aucun cadre opérationnel ne devait siéger au CA du nouveau groupe.Le sujet est sensible pour l'Etat finlandais: ce dernier a décidé d'exclure il y a quelques années les cadres des conseils d'administration dans le but d'améliorer la gouvernance d'entreprise. Pourtant, en la matière, la Suède n'est pas en reste puisque très peu d'opérationnels font partie des conseil de surveillance des entreprises cotées. Du coup, pour certains observateurs, le désaccord d'aujourd'hui ne serait que la partie émergée de l'iceberg, cachant bien d'autres dissensions, tandis qu'aux yeux des analystes, il ne serait dû qu'à un problème de communication.Maintes fois reportée, l'OPE de Telia sur Sonera a finalement commencé début octobre et prendra fin le 8 novembre. De l'opération doit naître un opérateur télécoms leader dans les pays nordiques et baltes. N°1 en Suède, en Finlande et dans les trois pays baltes, il sera également le numéro deux du marché norvégien et le numéro quatre au Danemark. Soit un total de 9,8 millions de clients mobiles, 8,6 millions dans la téléphonie fixe et 1,5 million dans l'accès Internet, sans compter les clients des filiales non majoritaires en Russie, en Turquie ou dans d'ex-républiques soviétiques. Le nouvel ensemble sera basé à Stockholm et détenu à hauteur de 64% par les actionnaires actuels de Telia.
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